Echec des négociations conventionnelles

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire

Les négociations conventionnelles se sont arrêtées avant même leur terme, prévu le 20 janvier. Les nouvelles propositions de la CNAM, dévoilées le 19 janvier, ont en effet été repoussées fermement par les trois syndicats dentaires. La FSDL, qui comme la CNSD avait déjà quitté la table des négociations le 6 janvier dernier, a estimé que « les nouvelles propositions de la CNAM [confirmaient] l’entêtement et le refus catégorique de toute politique ambitieuse tournée vers l’avenir ».

« L’Assurance-maladie qui déclare une augmentation de l’enveloppe oublie de dire que seulement 34 % des actes de soins sont revalorisés sur une période de quatre ans, alors que l’effort demandé à la profession porte sur 82 % du périmètre prothétique dont la majeure partie sera concentrée dans les deux premières années. Autrement dit, la profession commencera par perdre avant d’espérer », s’est désespéré la CNSD dans un communiqué.

L’Union Dentaire, présente le 19 janvier à la séance de discussion, s’est d’emblée opposée« à tout plafonnement sur les reconstitutions coronaires céramo-céramiques quelles qu’elles soient », et a exigé des « espaces de liberté tarifaire ». Le directeur de la CNAM a donc mis fin à la négociation. L’Union Dentaire a proposé à la CNSD de résilier avec elle la convention dentaire existante (ce sont les deux seuls syndicats signataires) puisque les négociations actuelles ne portaient que sur un avenant.

La FSDL appelle désormais « à la mobilisation générale de la profession et de ses composantes », étudiants, enseignants, assistantes dentaires, prothésistes, et confirme son appel à manifester le 27 janvier à Paris devant le siège de la CNAM. « La date du 27 janvier 2017, qui devait être la conclusion d’un accord négocié pour valoriser la santé bucco-dentaire, deviendra le point de départ d’une lutte contre la ministre de la Santé et la CNAM afin de moderniser la prise en charge sociale et médicale des soins bucco-dentaires », assure Patrick Solera, son président.

Déjà, externes et internes des hôpitaux sont en grève, tout comme les étudiants de 16 facultés. Soutenus par les enseignants et la conférence des doyens, ils manifestent leur mécontentement dans la rue depuis le début de la semaine.

La profession se dirige donc tout droit vers le règlement arbitral souhaité par le gouvernement.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Politique de santé

SESAM-Vitale en chiffres

En 2023, 404 576 professionnels de santé libéraux ont facturé en SESAM-Vitale (contre 395 093 en 2022). 1,33 milliard de FSE (Feuilles de soins...
Politique de santé

Fraudes sociales : les centres de santé dans le viseur du gouvernement

« Pour la première fois, nous avons dépassé la barre des 2 milliards d’euros de fraude sociale détectée en une année », a annoncé...
Politique de santé

7,4 millions de bénéficiaires de la C2S

Depuis 2019, année de la fusion de la CMU-C et de l’ACS, les effectifs de la C2S, née de cette fusion, poursuivent leur progression...
Politique de santé

Lieux d’implantation des cabines de téléconsultation : la HAS fixe les règles

Après la polémique suscitée en novembre dernier, par la proposition de la SNCF de mettre en place dans 300 de...
Politique de santé

Assistants médicaux : objectif 10 000 en 2024

6 000 contrats d’assistants médicaux ont été signés depuis leur création en 2019, se félicite l’assurance maladie fin janvier. Elle en espère...
Politique de santé

Le Parlement européen vote la suppression des amalgames dentaires dans l’UE à compter du 1er janvier 2025

Le Parlement européen a adopté le 17 janvier, en première lecture, la proposition de règlement de la Commission européenne visant...