Déglutition atypique prévalence et conséquences chez l’adulte

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 30-38)
Information dentaire
Nous avons établi une relation entre déglutition atypique et usure des canines maxillaires [21, 22]. Au moyen d’une étude épidémiologique transversale par l’observation d’un échantillon de population, nous souhaitons établir la prévalence de la déglutition atypique chez le sujet asymptomatique et étudier la prévalence de certaines perturbations dentaires, musculo-articulaires et fonctionnelles fréquemment observées chez les sujets dont la déglutition est atypique.

Étude épidémiologique transversale monocentrique descriptive

Matériels et méthodes

Critères d’inclusion des patients
L’échantillon sur lequel porte notre étude est composé de patients :
– qui consultent un chirurgien-dentiste pour diverses raisons ;
– au sein d’un unique cabinet libéral ;
– des deux sexes et d’âge compris entre 16 et 87 ans, avec une moyenne de 45,9 et un écart type de 16,7 ;
– les patients retenus ne présentent aucune dysmorphose évidente : l’occlusion est normale, ils ne présentent ni surplomb incisif, ni articulé inversé ou croisé, ils n’ont pas reçu de rééducation orthophonique.
Les patients ayant subi un traitement othodontique sont écartés si leurs canines présentent la moindre trace d’usure verticale.

L’examinateur
Il est unique et particulièrement entraîné à l’examen de la déglutition.

L’examen clinique
Il concerne :
– les ongles des mains, en vue de repérer une éventuelle onychophagie active (fig. 1) ; la question d’une onychophagie passée est posée au patient en présence d’usure dentaire ;

– l’observation endobuccale des dents et de leur degré de mobilité, des muqueuses et des freins, avec une attention toute particulière portée au frein lingual ;
– l’occlusion dentaire, plus particulièrement la présence de contacts canins en position d’intercuspidation maximale ;
– le degré d’usure des pointes canines maxillaires. Une canine maxillaire ainsi que ses voisines sont photographiées de façon systématisée. L’usure est appréciée selon une adaptation très personnelle que nous faisons de la classification de Broca (1879) citée par Dussarps [12]. Cette classification apprécie l’usure verticale des dents, nous ne l’appliquons qu’aux canines du maxillaire supérieur et n’en retenons que les tout premiers stades qui sont facilement discernables par tout clinicien (tableau 1, fig. 2) ;

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