Orthodontie préprothétique en omnipratique

  • Par
  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°2 - 15 juin 2015 (page 143-153)
Information dentaire
Résumé 
Les réhabilitations prothétiques de nos patients nécessitent parfois des déplacements dentaires mineurs pour optimiser leur réalisation. Avant tout, il est important de connaître quelques principes mécaniques, notamment l’ancrage, et des moyens simples à utiliser tels les boutons composites, les chaînettes élastomériques, les plaques à ressorts etc. Les possibilités de traitements simples présentées sont les déplacements mésiodistaux pour aménager des espaces prothétiques ou implantaires, les redressements des molaires mésioversées, les reculs incisifs maxillaires ou mandibulaires, les ingressions molaires facilitées par les vis d’ancrage osseux, l’optimisation des fonctions occlusales comme le traitement des occlusions inversées perturbant le guidage et l’alignement incisif demandé par nos patients dans le cadre de réhabilitation globale. Une fois les outils maîtrisés, l’imagination de chacun peut augmenter le champ de ces traitements préprothétiques simples.

Implication clinique
L’omnipraticien est très souvent confronté à des anomalies dentaires et/ou occlusales qu’il devra traiter avant de faire une réhabilitation prothétique. Des outils simples et une bonne connaissance de mécanique orthodontique peuvent l’aider à résoudre lui-même des situations cliniques nécessitant un traitement orthodontique préprothétique.

Les réhabilitations prothétiques de petite ou grande étendue s’effectuent après un diagnostic complet et soigneux et l’élaboration d’un projet prothétique. Certaines réhabilitations ne peuvent se faire sans modification ou optimisation des positions dentaires intra-arcades ou des relations occlusales (1). Il existe des outils simples de déplacement des dents qui peuvent rendre un très grand service avant le traitement prothétique ou implantaire ; ces corrections peuvent parfaitement être réalisées par l’omnipraticien à condition bien sûr de respecter certaines règles et de connaître les limites des dispositifs.
Chaque cas est unique. Ceuxprésentés le seront à titre d’illustration ; ils ont fait l’objet d’une étude préalable, d’un objectif clairement établi et les moyens présentés sont propres à leurs auteurs, mais l’imagination et la créativité de chacun peuvent amener à d’autres solutions thérapeutiques.
L’objectif de cet article est de passer en revue tous les types de déplacements possibles, avec les moyens mis en place et les résultats. Au préalable, quelques notions de mécanique orthodontique seront rappelées, car elles sont indispensables à la bonne marche de ces traitements.

Quelques notions de mécanique orthodontique

Action/réaction
Lorsque l’on met un dispositif élastique entre deux dents pour en déplacer une  (action), l’autre dent peut se déplacer  (réaction) (2). Il y a une résistance dentaire au déplacement. Ainsi le déplacement est fonction du nombre de racines dentaires (plus la dent a de racines, moins elle se déplace facilement), de sa situation maxillaire ou mandibulaire (les dents mandibulaires et particulièrement les molaires se déplacent moins facilement) et de la hauteur de l’os alvéolaire (déplacement plus facile sur parodonte réduit, mais assaini) (3) (fig. 1).

Version simple versus version contrôlée
Lors du recul…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

ODF

Article réservé à nos abonnés L’assemblage collé en orthodontie (Partie 2) : Adhésion à l’émail

Depuis les travaux de Buonocore, suivis de ceux de Newman et Miura, puis l’introduction de la technique du mordançage acide...
Biomatériaux ODF

Article réservé à nos abonnés L’assemblage collé en orthodontie (partie 1) : définition et données actuelles

Les travaux de Buonocore en 1955, puis ceux de Bowen en 1965 ont ouvert la voie du collage d’attaches orthodontiques...
ODF

Article réservé à nos abonnés Gestion de la « période de contention » chez l’adulte

Ne pas confondre dispositif de maintien et période de contention Le dispositif de maintien est la pièce maîtresse de la...
ODF

Article réservé à nos abonnés Recommandations sur la contention

Hétérogénéité des pratiques [2] Les pratiques sont nombreuses et variées. En effet, la gouttière thermoformée est plébiscitée et utilisée au...
ODF

Article réservé à nos abonnés Spécificités de la contention en cas de parodontite

Les parodontites sont des pathologies d’origine bactérienne, aggravées par de nombreux facteurs (tabac, génétique, hygiène…) [1] et conduisant à une...
ODF

Article réservé à nos abonnés Approches multiples et variées pour contenir l’espace des incisives latérales absentes

Paramètres particuliers à prendre en compte Voici quelques aspects importants de la contention dans les cas d’agénésie des incisives latérales...