Formation et physiologie de la dent permanente immature : les répercussions cliniques

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°3 - 15 juin 2015 (page 32-38)
Information dentaire
La dent permanente immature nécessite la mise en place, à la fois de stratégies de prévention spécifiques et de thérapeutiques adaptées au degré d’immaturité, l’ensemble de la prise en charge visant à préserver au maximum le potentiel tissulaire et cellulaire.

La période d’immaturité dentaire, bien que très brève au regard de la durée de vie de la dent sur arcade, apparaît comme déterminante pour sa pérennité future. Cette phase de quelques années entre l’émergence dans la cavité buccale et la mise en place de la jonction cémento-dentinaire apicale, est essentielle pour que la dent acquière sa maturité tissulaire.
Dans l’approche médicale contemporaine de la dentisterie, le respect des dents permanentes est un impératif et toutes les stratégies préventives et thérapeutiques doivent être mises en œuvre dans ce sens, et ce, à plus forte raison, lorsqu’elles sont jeunes et immatures. C’est pourquoi, la dent immature, indemne de pathologie, doit être au centre des stratégies de prévention primaire, c’est-à-dire l’ensemble des mesures qui visent à éviter le développement de lésions carieuses. Elle doit également faire l’objet des méthodes de prévention secondaire, c’est-à-dire d’interception des lésions initiales. Face à la pathologie carieuse ou traumatique, l’immaturité de structure oblige à reconsidérer les thérapeutiques conservatrices en fonction du stade de formation radiculaire et apicale. Les traitements portent en effet sur des structures en évolution et doivent donc permettre aux structures dentaires et alvéolaires de parachever leur édification. Si l’immaturité des tissus constitutifs de la dent la rend plus vulnérable face à la maladie carieuse, cette même immaturité rend possible des thérapeutiques de prévention et de régénération en dentisterie conservatrice et en traumatologie, thérapeutiques qui ne seront plus efficientes une fois la dent mature.

Immaturité amélaire

La période d’éruption de la dent, c’est-à-dire le laps de temps entre l’apparition des pointes cuspidiennes dans la cavité buccale et son occlusion fonctionnelle, est conséquente. Elle est par exemple de 15 mois en moyenne pour la première molaire et 27 mois pour…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

ODF

Article réservé à nos abonnés L’assemblage collé en orthodontie (Partie 2) : Adhésion à l’émail

Depuis les travaux de Buonocore, suivis de ceux de Newman et Miura, puis l’introduction de la technique du mordançage acide...
Biomatériaux ODF

Article réservé à nos abonnés L’assemblage collé en orthodontie (partie 1) : définition et données actuelles

Les travaux de Buonocore en 1955, puis ceux de Bowen en 1965 ont ouvert la voie du collage d’attaches orthodontiques...
ODF

Article réservé à nos abonnés Gestion de la « période de contention » chez l’adulte

Ne pas confondre dispositif de maintien et période de contention Le dispositif de maintien est la pièce maîtresse de la...
ODF

Article réservé à nos abonnés Recommandations sur la contention

Hétérogénéité des pratiques [2] Les pratiques sont nombreuses et variées. En effet, la gouttière thermoformée est plébiscitée et utilisée au...
ODF

Article réservé à nos abonnés Spécificités de la contention en cas de parodontite

Les parodontites sont des pathologies d’origine bactérienne, aggravées par de nombreux facteurs (tabac, génétique, hygiène…) [1] et conduisant à une...
ODF

Article réservé à nos abonnés Approches multiples et variées pour contenir l’espace des incisives latérales absentes

Paramètres particuliers à prendre en compte Voici quelques aspects importants de la contention dans les cas d’agénésie des incisives latérales...