Évaluation du risque carieux connaissances et pratiques des omnipraticiens français

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 12-20)
Information dentaire
En France, la Haute Autorité de Santé a édicté, en 2005, des recommandations qui soulignent notamment l’importance de l’évaluation du risque carieux (ERC) dans la détermination du plan de traitement global et le besoin de scellement préventif.
Dix années ont passé depuis la publication de ces recommandations sans qu’aucune donnée ne soit disponible en France sur l’intégration de l’ERC en pratique clinique. L’objectif du présent travail est donc de décrire les pratiques professionnelles des praticiens en matière d’ERC par le biais d’une enquête par questionnaire réalisée à l’échelle nationale auprès d’un échantillon aléatoire de 2000 praticiens

Le concept d’intervention minimale (IM) en dentisterie englobe l’ensemble des mesures préventives et interceptives à mettre en œuvre pour enrayer l’apparition et la progression des maladies affectant les tissus durs dentaires et le parodonte. Il est applicable à tous les domaines de la dentisterie, en particulier à la cariologie. L’IM s’intéresse aux causes et non uniquement aux symptômes de la maladie [1, 3, 4]. En cariologie, son champ est large : il comprend la détection des lésions le plus précocement possible, la mise en évidence et la gestion des facteurs de risque (évaluation du risque carieux ou ERC) ainsi que la mise en œuvre de stratégies préventives et interceptives ciblées, l’éducation du patient et son suivi. Lorsque les symptômes de la maladie sont présents (lésions carieuses), d’autres stratégies interceptives s’imposent, mais les solutions les moins invasives seront alors privilégiées : reminéralisation, scellement thérapeutique, infiltration résineuse et soins restaurateurs épargnant le plus possible les tissus résiduels sains [5].
L’ERC et la détermination des facteurs de risque individuels permettent l’établissement d’un plan de traitement individualisé afin d’empêcher l’apparition ou la progression de la maladie ; ainsi, des stratégies préventives et projets interceptifs/thérapeutiques ciblés en fonction de chaque patient pourront être mis en place afin que les résultats soient optimums [6]. De nombreux concepts d’évaluation du risque ont été développés. D’une manière générale, ils mettent en balance les facteurs pathologiques responsables de la déminéralisation et les facteurs protecteurs qui sous-tendent la reminéralisation des tissus durs dentaires [4, 7] tout en prenant aussi en compte les facteurs prédicteurs de risque (présence de lésions carieuses actives ou arrêtées, présence de nombreuses restaurations en bouche). Bien que la plupart des systèmes aient…

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