Implications dentaires des missions spatiales habitées de longue durée

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 86-91)
Information dentaire
Dans le domaine spatial, la réalité dépasse souvent l’imagination.
L’envoi dans l’espace des premiers “marsonautes” n’est plus du domaine de la fiction, avec à la clé de nouveaux défis pour l’odontologie.

En soixante ans, l’espace est devenu l’un des rouages majeurs de notre civilisation, car il constitue le principal moyen global de recueil, transport et dissémination de l’information. Après avoir révolutionné toutes les sciences de l’univers, puis l’art de la guerre, l’espace a pénétré notre vie quotidienne avec l’omniprésence de la télévision en direct, le téléphone mobile, Internet, les systèmes GPS, Google Earth, etc. De nombreux pays l’ont également utilisé comme vitrine de leur puissance technologique et financière : les États-Unis et l’URSS d’abord, puis l’Europe et désormais la Chine, l’Inde et le Japon. L’émergence successive de nouveaux acteurs (comme la Chine, qui sera le premier pays à disposer d’une station orbitale fabriquée et lancée par un seul pays) est le garant de la dynamique de la conquête spatiale. Cette dynamique est indispensable pour faire face au nouveau défi que constitue l’envoi des premiers hommes autour puis sur Mars. Le président des États-Unis a d’ores et déjà annoncé l’envoi vers Mars d’une sonde habitée (sans atterrissage) à l’horizon 2035 [1]. Bien qu’une mission vers Mars – et retour – semble techniquement faisable, toute une série de problèmes médicaux considérables n’est pour l’heure pas encore résolue [2]. De plus, aucun homme n’a passé autant de temps consécutif dans l’espace que ce que nécessitera une mission spatiale habitée vers Mars (record de 437 jours à bord de la station Mir en 1994-1995 pour le russe Valeri Poliakov contre 500 jours minimum pour un vol “aller-retour” vers Mars) [3]. D’un point de vue dentaire, ces missions représentent un véritable défi puisqu’il s’agira d’envoyer dans l’espace des individus pendant 18 à 36 mois selon le profil de la mission avec deux objectifs fondamentaux :
– maintenir en bonne santé des individus soumis à des contraintes importantes (microgravité, isolement, etc.) ;

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