Intérêt de la précision dans la détermination et dans l’enregistrement du rapport mandibulo-maxillaire chez l’édenté total

  • Par
  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°3 - 30 juin 2016 (page 197-202)
Information dentaire
Quels sont les rapports spatiaux à rétablir entre la mandibule et le maxillaire chez le patient édenté ?
Quelles sont les conséquences d’une erreur de DVO ?
Quelles sont les répercussions d’une erreur de RC ?
Comment accéder à la précision lors de cette séquence clinique ?

Les rapports spatiaux qui peuvent s’établir entre la mandibule et le maxillaire sont, par définition, « multiples et variés » particulièrement chez l’édenté total.
Cependant, le praticien a besoin d’enregistrer l’un de ces rapports afin d’y établir l’Intercuspidie Maximale (I Max) de son patient.
Ce rapport se distingue car :
– il s’établit sur le « chemin de fermeture habituelle » lors de l’élévation de la mandibule, c’est à dire lorsque le patient a la bouche ouverte et qu’il la ferme sans contrainte,
– celui-ci doit pouvoir le « retrouver » aisément (donc être réitératif) au cours des différentes fonctions de la manducation.
Classiquement, il est décrit par tous les auteurs une composante verticale de ce rapport particulier, appelée Dimension Verticale d’Occlusion (DVO) et une composante horizontale, dénommée Relation Centrée (RC).
Ces composantes répondent à des définitions parfois variables selon les auteurs et les « concepts » qui y sont rattachés et à des méthodes pour les déterminer et les enregistrer, elles aussi éminemment diverses (1-6).
Le propos de cet article n’est pas de les reprendre mais de s’interroger sur l’intérêt de la précision de cet enregistrement.
L’exactitude de ce Rapport Mandibulo-Maxillaire (R2M) fait aussi partie des critères référencés et pris en compte par Sato et coll. (7) puisqu’ils utilisent la valeur de l’espace libre d’inocclusion (donc la DVO) et l’établissement sans ambigüité de l’ I Max en RC dans la détermination du score de qualité propre à chaque prothèse complète.
Enfin, Fenlon et Sherriff (8) retiennent, parmi les critères de satisfaction du patient pour la réalisation de nouvelles prothèses, l’exactitude d’enregistrement de la RC (“accuracy of reproduction of retruded jaw Relationship”).
Paradoxalement, l’un des moyens pour se rendre compte de l’importance de cette précision c’est de constater les conséquences des erreurs…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Prothèse

Article réservé à nos abonnés Coiffes télescopes dento-portées en polymère thermoplastique. Réflexions thérapeutiques autour d’un cas clinique

Un patient de 81 ans se présente en consultation dans le cadre d’une demande de réhabilitation prothétique mandibulaire. L’anamnèse indique...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Prothèse sur implant : mise en charge immédiate

Force est de constater que la réussite du traitement dépendra du sérieux de la mise en œuvre des étapes pré-prothétiques...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Praticien-prothésiste, le duo gagnant au service du patient édenté. Présentation du concept Aera Smile

Féru de lectures sur la prothèse dentaire et assidu à de nombreuses formations continues, Philippe Pisseloup a occupé son exercice...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Le système BDT. Version ibérique

Le système BDT (Burnout Denture Tooth Technique) compte chaque jour davantage d’utilisateurs du fait de la simplicité de son protocole,...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Approche de prothèse partielle sur obturateur. La prothèse au quotidien

Si l’on devait définir de façon simple et concise la prothèse maxillo-faciale au laboratoire en comparaison avec la prothèse amovible...
Prothèse amovible

Article réservé à nos abonnés L’axe d’insertion : un paramètre déterminant en prothèse amovible partielle

Malgré l’évolution constante des techniques chirurgicales qui ne cessent d’élargir les possibilités thérapeutiques, l’implantologie présente encore de nombreuses contre-indications [1]....