A présent, parlons du futur…
Il n’y a plus de saison. Voilà une expression que nous entendons souvent en ces temps où l’été semble avoir oublié de mettre son habit de lumière et de chaleur ! Une constatation que les plus anciens associent habituellement au regret du temps passé (« à mon époque, de mon temps… »). Il est d’ailleurs amusant d’amener ces nostalgiques à plus de précision pour rapidement s’apercevoir que leur perception est parfois bien éloignée des réalités d’antan et que leur « mémoire-filtre » n’a conservé que les bons côtés d’hier, voire d’avant-hier.
La médecine est, me semble-t-il, un domaine où il paraît difficile de regretter le passé. Je n’ai jamais entendu des nostalgiques des ventouses, de la saignée, de l’arsénieux ou du tour à pédale réfuter des thérapeutiques modernes au prétexte du « c’était mieux avant ». En tout cas, pas quand ces soins leur sont directement destinés.
L’évolution de la médecine a amené plus de confort, que ce soit pendant ou après l’acte thérapeutique. La principale demande du patient peut en effet, selon moi, être qualifiée par ce terme si général mais si doux, de « confort ». Pour nous tous, patients potentiels, un but : « ne pas souffrir et recouvrer des capacités qui nous permettent de jouir agréablement de la vie ». Les recherches médicales sont orientées dans ce sens. Elles aboutissent à des propositions, des solutions, des options thérapeutiques qui peuvent bouleverser, renverser des principes, des façons de penser ancrées dans nos habitudes. Ces nouvelles voies attirent, hérissent ou font peur, et nourrissent donc le débat et les échanges ouverts que des passions ou des ego exacerbés peuvent malheureusement transformer en combat ou lutte, plus proche d’une pathologie dominatrice que d’une quelconque envie de s’ouvrir à la discussion, à l’évolution. Savoir écouter les nouvelles voix, savoir…
