49e Congrès du CEO

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  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°5 - 15 décembre 2016 (page 61-63)
Information dentaire
Ajaccio : belle destination pour aller travailler ! Voilà le lieu retenu par Marie-Pierre Sache et Catherine Delcroix, amoureuses de la Corse, pour le 49e Congrès du CEO. Les congressistes, accueillis au palais des congrès, au bord de l’eau, ont pu apprécier le choix des présidentes.

Les questionnements et les réponses actuelles sur le sens transversal sont à l’ordre de ces trois jours, sans oublier, dans cet endroit de rêve, quelques activités pour entretenir les liens qui soudent les membres et associer la détente au dense programme scientifique.

Pour traiter le vaste thème du sens transversal, la présidente scientifique Patricia Obach-Dejean a fait appel à des conférenciers venus également d’autres horizons (ORL, kinésithérapeute, chirurgiens et anatomistes), en plus des orthodontistes.

Au commencement… les membres : le vendredi matin, les futurs titulaires et affiliés se soumettent à l’épreuve de présentation de cas avant de rejoindre les rangs du CEO. Avec cette année un cru de 7 nouveaux titulaires et 24 affiliés, les jeunes spécialistes diplômés ont été nombreux à nous rejoindre, parrainés par les plus anciens.

L’après-midi le précongrès a abordé deux thèmes particulièrement dans l’actualité de nos pratiques.

« Comment prévenir les risques de conflit en orthodontie : systématiser les bonnes pratiques ».

Le Dr Hamou, dont on connaît l’expertise, accompagnée de Catherine Blanc, responsable sinistres dentaires à la MACSF nous ont rappelé les précautions et démarches rigoureuses qui doivent entourer nos plans de traitement afin de sécuriser nos relations avec les patients.

Quelques exemples édifiants ont mis l’accent sur la méthode à adopter pour éviter les engrenages de mise en cause et engagement de responsabilités qui peuvent vite s’installer.

« Dysmorphoses dento-squelettiques et troubles du sommeil obstructif chez l’enfant : que savoir, que faire ? »

Alors que ce sujet est devenu une importante préoccupation de santé publique chez l’adulte, rappelons-nous qu’un dépistage précoce, pour lequel les orthodontistes sont en première ligne, peut être d’un grand bénéfice sur la qualité de vie de nos patients, au présent comme au futur. Le Dr Pirelli, orthodontiste, et le Dr Monteyrol, ORL nous ont montré comment la coopération entre nos deux spécialités renforce la prévention et la prise en charge de ce grave problème.

Vendredi se terminant, le congrès pouvait accueillir ses participants avec un cocktail servi dans le soleil couchant sur la baie d’Ajaccio.

Dans le grand amphithéâtre du palais des congrès les conférences se sont succédé du samedi matin au lundi midi. Gardons à l’esprit les données anatomiques actuelles et encore controversées (la suture incisive et l’ossification de la suture palatine médiane) essentielles pour aborder le sens transversal et mettre en œuvre des thérapeutiques très diversifiées qui s’offrent à nous aujourd’hui.

Les nouvelles techniques d’expansion, avec des forces continues, avec des appuis différents (dents temporaires, mini-vis…), avec de nouveaux protocoles chirurgicaux (plaque palatine transvissée, chirurgie en un ou deux temps), présentées élargissent les possibilités de gérer les déficits du sens transversal dans le plan de traitement. La prise en charge orthodontique des troubles transversaux peut également avoir recours à de nombreux outils que le praticien doit sciemment choisir, techniques linguales, techniques Damon, ancrages osseux qui permettent aujourd’hui d’envisager des corrections spectaculaires. Comme l’ont montré le Dr Ellouze et les Drs Deffrennes, les syndromes d’excès transversaux du maxillaire, relativement rares comparés à la prévalence des insuffisances transversales, constituent un défi pour lequel le recours à des protocoles complexes est souvent nécessaire.

Dans la dimension transversale, le contexte fonctionnel revêt une importance critique et l’aide des kinésithérapeutes, telle que celle décrite par Julie Machuret, indispensable, optimise la prise en charge, les résultats et la stabilité. Les dysfonctions de l’ATM et les troubles transversaux sont également intimement intriqués. Et nous en revenons aux troubles obstructifs du sommeil, très souvent en lien avec les troubles respiratoires, fortement corrélés aux problèmes transversaux en particulier chez l’enfant.

Nous le comprenons, la dimension transversale est complexe et d’ailleurs dans la réalisation d’un set-up le Dr Lecoq montre qu’elle reste difficile à définir et influence fortement les deux autres dimensions, sagittale et verticale tant dans leur évolution au cours de la croissance que dans le résultat thérapeutique. Ces interdépendances entre les trois dimensions (et même quatre, si l’on tient compte du paramètre temporel au cours de la croissance) obligent le praticien, comme le soulignent les Drs Frapier et Barthélémi, à une vision globale du patient, en permanence en trois dimensions intégrant aussi temps et fonctions à toutes nos réflexions et interventions concernant le sens transversal.

Entourant ce riche programme orthodontique, comme pour chaque congrès de printemps au CEO, les moments de convivialité et de détente ont enchanté tous les participants. Qui n’aura pas eu l’impression d’être au paradis sur la plage du domaine de Saparella ? Farniente ou activités nautiques avant une extraordinaire « beach party » sous le ciel étoilé, pour tous cette journée là est passée trop vite !

Moments sportifs aussi avec du canyoning ou du flyboard ou plus culturels lors des visites typiques le dimanche avant une soirée de gala enflammée où la présidente n’a pu retenir ni ses rires, ni ses larmes.

Il ne reste qu’à attendre patiemment le printemps prochain à Deauville pour profiter

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