Du mieux dans l’antibiorésistance

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire
Même si la consommation globale d’antibiotiques en médecine de ville s’inscrit à la hausse sur dix ans, en 2017, elle est de 29,2 doses pour 1 000 habitants par jour et a un peu diminué par rapport à 2016 (30,3 doses), selon les données de l’Agence du médicament (ANSM) publiées à l’occasion de la journée européenne de sensibilisation au bon usage des antibiotiques du 18 novembre. Cela représente 759 tonnes d’antibiotiques. Cette légère embellie est notamment le fait d’un meilleur respect des bons usages par les prescripteurs. En 2017, le nombre de prescriptions d’antibiotiques chez les patients adultes âgés de 16 à 65 ans sans affection de longue durée (ALD) continue de diminuer : -  3,4 prescriptions pour 100 patients par rapport à 2016, soit 770 000 prescriptions évitées. Mieux : le nombre de prescriptions d’antibiotiques particulièrement générateurs de résistance (amoxicilline + acide clavulanique ; céphalosporines de 3e et 4e générations ; fluoroquinolones) diminue également de façon marquée : - 3,7 prescriptions pour 100 patients par rapport à 2016, soit 340 000 prescriptions de ce type évitées.
En ville, l’amoxicilline représente 41,4 % de la consommation d’antibiotiques, l’association amoxicilline-acide clavulanique 23,8 %, les macrolides 10,4 % et les tétracyclines 10,3 %. Les fluoroquinolones représentent 4,7 % de cette même consommation et les céphalosporines de 3e et 4e générations 4,2 %. À l’hôpital, les antibiotiques les plus utilisés sont aussi l’association amoxicilline-acide clavulanique (30,9 %) et l’amoxicilline (20 %). Viennent ensuite les quinolones (11,0 %) et les céphalosporines de 3e et 4e générations (8,9 %). À titre de comparaison, la consommation moyenne mesurée au sein de vingt-neuf pays européens était de 22,4 doses pour 1 000 habitants par jour en 2016.

Avec 30,3 doses pour 1 000 habitants par jour, la France demeure l’un des pays les plus consommateurs, au 3e rang derrière la Grèce et Chypre. Dans ce contexte, le gouvernement a annoncé le 14 novembre le lancement d’un programme prioritaire de recherche doté de 40 millions d’euros dédié à la lutte contre la résistance aux antibiotiques ainsi qu’une campagne de sensibilisation accompagnée d’un nouveau logo qui sera diffusé sur les réseaux sociaux et les documents officiels (voir ci-dessous).

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