Désertification médicale : chronique d’une catastrophe annoncée

  • Par
  • Publié le . Paru dans Parodontologie Implantologie Orale, un nouveau regard n°3 - 15 septembre 2024 (page 86-87)
Information dentaire

À la vitesse d’un cheval au galop

La désertification médicale en addictologie avance maintenant à la vitesse d’un cheval au galop, comme dans d’autres spécialités, notamment la médecine générale, la psychiatrie, la gériatrie, la médecine du travail. Des anciens qui partent en retraite ne sont pas remplacés, les jeunes ne s’engagent durablement qu’en cas de conditions favorables. La désertification ne touche plus seulement les campagnes, mais aussi les grandes métropoles, le public comme le privé.

Aujourd’hui, elle touche aussi les infirmières.

Comment en est-on arrivé là ?

Il y a une trentaine d’années, des responsables ont fait le constat que la santé
n’avait pas de prix, mais un coût qui s’avérait trop élevé.

Ils ont décidé alors de diminuer le nombre de médecins en renforçant le numerus clausus, considéré comme un bon moyen de limiter les coûts de santé. Résultat : malgré les multiples avertissements, y compris de nombreuses études démographiques alarmantes, il manque aujourd’hui des soignants.

Alors, quelles solutions ?

Plusieurs pistes ont été avancées :

  • La délégation de tâches qui est déjà largement développée, par exemple la prescription de substituts nicotiniques. Les premiers infirmiers de pratique avancée sont à l’œuvre, mais les candidats semblent peu nombreux en raison des faibles rémunérations.
  • La télé-expertise, mais ça ne règle pas le nombre global de médecins qui reste inchangé.
  • L’augmentation du numerus clausus. À coût constant, elle ne pourra avoir d’effets avant 2030, le temps de former les médecins, les universités ne pouvant augmenter le nombre d’enseignants et de locaux.
  • L’Académie de médecine a fait plusieurs propositions, dont le développement de l’exercice multisite, des centres de santé pluridisciplinaires et la sensibilisation de la population au bon usage de la médecine.
  • Les réseaux et la communication via…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Vie de la profession

ADF 2025 : inscriptions ouvertes

Les inscriptions au Congrès 2025 de l’ADF sont ouvertes depuis le 1er juin. Omnipraticien expérimenté, fort de 30 ans de pratique, Charles...
Vie de la profession

Hôpitaux : déficit historique

Le déficit des hôpitaux publics a atteint en 2023 « une proportion encore jamais observée depuis 2005 », s’élevant à 2,4 milliards d’euros,...
Vie de la profession

Études en odontologie : les étudiants s’opposent à un éventuel allongement du cursus à 7 ans

Alors que des discussions seraient en cours pour faire passer la durée des études en odontologie de six à sept...
Vie de la profession

« 100 % santé » : la DGCCRF épingle des pratiques non conformes chez les dentistes, opticiens et audioprothésistes

Une enquête menée par la DGCCRF auprès de plus de 1 300 professionnels – chirurgiens-dentistes, opticiens et audioprothésistes – révèle un...
Vie de la profession

Candidature ouverte pour le prix de thèse ADF/ Denstply-Sirona

Si vous avez soutenu votre thèse d’exercice en 2023 ou 2024 au sein de l’une des facultés d’odontologie françaises, l’ADF...
Vie de la profession

Doniphan Hammer et Julien Laupie reconduits à la tête de l’ADF

Réuni le 4 avril à Paris, le conseil d’administration de l’Association dentaire française (ADF) a renouvelé ses instances statutaires. Julien Laupie (UFSBD)...