Distractions, anxiété et anesthésie aux enfants

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°21 - 25 mai 2022 (page 4-5)
Information dentaire
Article analysé : Shekhar S, Suprabha BS, Shenoy R, Rao A, Rao A. Effect of active and passive distraction techniques while administering local anaesthesia on the dental anxiety, behaviour and pain levels of children: a randomised controlled trial. Eur Arch Paediatr Dent. 2022 Mar 10. (En attente de publication)

Les chirurgies orales supposent la réalisation d’une anesthésie préalable pour supprimer la douleur perçue par le patient. L’obtention du silence opératoire permet ainsi l’accomplissement d’un acte invasif de manière sereine et confortable pour le praticien comme pour son patient. Cependant, les auteurs de l’étude rapportée rappellent que chez les enfants, la perspective de recevoir une anesthésie est communément associée à l’idée de douleur. Leur niveau d’anxiété s’en trouve considérablement augmenté avec en corollaire une attitude de défiance ou même de défense vis-à-vis des actes dentaires à réaliser. Différentes méthodes de distractions sans recours à des substances pharmacologiques visent à détourner l’attention des enfants ou des jeunes adolescents au moment de l’injection de l’anesthésie vers quelque chose de positivement attractif pour entraver les mécanismes psychologiques de perception de la douleur ainsi que leur niveau d’anxiété.

Les auteurs distinguent deux types de distractions : actives et passives. Les formes de distractions actives impliquent un engagement dans une activité annexe pendant la procédure thérapeutique anxiogène, tandis que les distractions passives impliquent l’observation ou la perception d’un stimulus audio et/ou visuel pour accaparer leur attention et l’isoler de l’environnement clinique. L’étude conduite dans cet article vise à comparer, pendant la réalisation d’une anesthésie tronculaire, les effets de deux techniques distractives, active et passive, par rapport à l’absence de distraction supplémentaire tenue comme témoin.

123 enfants âgés de 8 à 12 ans, patients du service d’ontologie pédiatrique d’un même centre hospitalo-universitaire indien entre mai 2019 et mai 2021, ont été répartis de manière randomisée en trois groupes de 41 sujets traités par le même opérateur. Dans le premier groupe, il a été demandé aux enfants…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Revue de presse

Modélisation des restaurations adhésives en céramique, IA vs expérience professionnelle

Parmi les thèmes qui seront abordés dans les formations du prochain congrès de l’ADF, on trouve les restaurations partielles collées...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Tenons fibrés vs inlay-cores : études cliniques et taux de succès

Notre dernière revue de presse parue dans le numéro du 8 octobre (L’Information Dentaire n° 34) a révélé que l’étude avec...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Prédictibilité du mouvement de dérotation par aligneurs et facteurs influençant : une étude rétrospective

Contexte et objectifs : Plusieurs études ont évalué l’efficacité globale de la dérotation et proposé une valeur générale de surcorrection (environ...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Indications et limites des traitements par aligneurs : consensus international selon une méthode Delphi modifiée

Objectifs : Les objectifs de cette étude étaient de recueillir l’avis d’experts sur les aspects essentiels du traitement par aligneurs et...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Endodontie guidée et localisateur d’apex

Si la chirurgie guidée, que nous avons déjà abordée dans une précédente revue de presse, représente une niche concernant principalement...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Étude exploratrice des variables cliniques des patients présentant un DTM permettant de les regrouper selon le mécanisme putatif de la douleur en cause

Objectifs Les dysfonctionnements temporomandibulaires (DTM), en tant que troubles musculosquelettiques, sont dits « non spécifiques », car aucune cause n’est clairement identifiée....