Objectifs
Les dysfonctionnements temporomandibulaires (DTM), en tant que troubles musculosquelettiques, sont dits « non spécifiques », car aucune cause n’est clairement identifiée. Ils sont classés selon des critères anatomocliniques. La catégorisation des patients selon les mécanismes sous-jacents de la douleur permettrait des traitements plus ciblés.
Cette étude exploratrice en réseau (network analysis) fondée sur les caractéristiques cliniques biopsychosociales des patients DTM vise à étudier les corrélations entre les différentes variables cliniques des patients. Il est alors étudié si différents groupes de patients (clusters) peuvent émerger en fonction des corrélations entre ces variables.
Hypothèse de travail
Il y aurait deux catégories de patients en fonction du type de douleur, soit nociceptive, soit nociplastique.
Méthode
- Échantillon : 102 patients DTM.
- Variables mesurées : les caractéristiques biopsychosociales des patients sont évaluées par l’entretien clinique, des questionnaires validés et par l’examen clinique. 18 variables sont réparties en 4 « domaines » :
- « santé générale » (4 variables) : qualité de vie, état de santé, qualité du sommeil, santé orale (oral behaviours checklist – OBC) ;
- « psychosocial » (4 variables) : dramatisation de la douleur (catastrophisme), anxiété, dépression, sensibilisation centrale (central sensitization inventory – CSI) ;
- caractères de la « douleur » (4 variables) : durée, intensité, localisation/nombre de régions douloureuses (carte), handicap lié à la douleur (Graded Chronic Pain Scale – GCPS) ;
- « examen somatique » de l’appareil manducateur (intitulé dans l’article « TMJ mecanosensitivity ») (6 variables) : douleur à l’ouverture, douleur au serrement, amplitude d’ouverture maximale sans douleur, douleur à la palpation des articulations temporomandibulaires (ATM), douleur…