Le traitement d’une malocclusion de classe II division 1 chez l’adulte peut être conduit par camouflage, avec rétraction des incisives maxillaires après l’extraction de deux dents maxillaires. Il entraîne une réduction du surplomb incisif, un recul de la lèvre supérieure et une ouverture de l’angle nasolabial. Une seconde modalité de traitement requiert une chirurgie d’avancement mandibulaire, qui réduit le surplomb incisif, améliore le schéma dento-facial et l’esthétique du profil en augmentant la longueur sous-mentonnière.
Les différences d’appréciation de l’esthétique d’un profil, entre des professionnels et des profanes, ont été évaluées à plusieurs reprises, mais avec des résultats contradictoires. Il serait donc intéressant d’évaluer s’il existe une différence de préférence entre les orthodontistes et les profanes quant au résultat de ces deux méthodes de traitement des patients adultes présentant une malocclusion de classe II 1.
L’objectif de cette étude était d’évaluer les différences de préférence entre les orthodontistes et les profanes, lorsqu’ils jugent les modifications numériques des tissus mous du profil d’une patiente. La patiente présentait une malocclusion de classe II division 1 par rétrognathie mandibulaire et les modifications résultaient d’une thérapie simulée de camouflage ou d’avancement mandibulaire.
Les auteurs ont modifié numériquement l’image de profil d’une femme blanche présentant une classe II division 1 par rétrognathie mandibulaire pour produire sept images : une image de base, trois augmentations progressives de l’angle nasolabial de 113°, 121° et 129°, et trois augmentations progressives de la longueur cou-menton de 51 mm, 54 mm et 57 mm. 44 orthodontistes et 162 profanes ont évalué ces sept images.
Les orthodontistes et les profanes semblent préférer les profils obtenus par camouflage ou avancement mandibulaire plutôt que…