L’objectif de cette étude était de vérifier si le contrôle de la position des incisives maxillaires et mandibulaires, pendant le traitement avec un appareil de Herbst à attelle acrylique, pouvait influencer la réponse de croissance mandibulaire chez des patients en croissance présentant une malocclusion squelettique de classe II.
Les téléradiographies de profil de 61 patients (d’âge moyen, 12,3 ans ; écart-type, 1,6) présentant une malocclusion squelettique et dentaire de classe II ont été analysées rétrospectivement, à la fois avant traitement par Herbst et après le retrait de l’appareil de Herbst, en utilisant une analyse céphalométrique modifiée de Pancherz.
45 patients avaient bénéficié de la pose de minivis à l’arcade mandibulaire pour contrôler l’ancrage des incisives mandibulaires. Chez 21 patients, les incisives maxillaires avaient été vestibuloversées avant de commencer le traitement par appareil de Herbst pour corriger le recouvrement incisif exagéré et la linguoversion des incisives maxillaires. Tous les patients ont été classés a posteriori en deux groupes homogènes, en fonction de l’optimisation ou non du surplomb incisif : 30 patients sans optimisation du surplomb incisif (SOS) et 31 patients avec optimisation du surplomb incisif (OS).
Le contrôle dentaire du surplomb incisif participe à améliorer l’efficacité du traitement par appareil de Herbst, avec l’objectif d’augmenter la longueur mandibulaire chez les patients en croissance présentant une malocclusion squelettique de classe II.
Les résultats ont montré que les deux groupes ont présenté une correction squelettique significative. Cependant, le changement était significativement plus important dans le groupe OS que dans le groupe SOS (P < 0,01). La base osseuse mandibulaire a atteint une valeur médiane de 4,0 mm (intervalle interquartile 2,5) dans le groupe OS, contre 1,1 mm (intervalle interquartile 2,8) dans le…