La radio est branchée sur RFM. Les enceintes crachent Indochine, Pierre Garnier, ColdPlay, les Rita Mitssouko. Petit moment de décompression avant que les rendez-vous de l’après-midi s’enchaînent. Virginie Diotalleva fait le tour de la salle de soin, histoire de vérifier que tout est en place. La salle d’attente ? « Tout propre aussi. » Chaises alignées, magazines repliés. Dans quelques minutes, les patients franchiront la porte d’entrée du cabinet dentaire. Virginie Diotalleva tourne délicatement les pages de l’agenda : « Du classique. Empreintes numériques, endodonties, composites, détartrage… Ah si ! Un cas un peu particulier sur des implants nous attend pour la fin de journée », observe-t-elle.
Comme tous les jours depuis plus de vingt ans, Virginie Diotalleva liste dans un coin de sa tête les consignes et les informations importantes à transmettre à sa praticienne, docteure Marion Lagunes. Voilà désormais deux décennies que toutes les deux collaborent dans le même cabinet, planté au numéro 12 de la place de la Mairie, à Ustaritz, commune des Pyrénées-Atlantiques, située à une quinzaine de kilomètres au sud de Bayonne. Inutile de la défier, Virginie Diotalleva connaît chaque recoin, chaque morceau de carrelage par cœur. « C’est vrai que c’est un peu chez moi ici », sourit l’assistante dentaire en vérifiant par la fenêtre si un patient débarque. Voilà plus de 1 000 semaines, plus de 240 mois (ou plus de 7 300 jours, si vous préférez) qu’elle ouvre la première la grille en fer le matin. « J’avais 27 ans quand je suis entrée la première fois dans ce bâtiment, j’en ai aujourd’hui 47. Et pour rien au monde, je ne voudrais changer », promet-elle.
Décorée de la médaille d’honneur du travail
Récemment, sa longévité a fini par être récompensée. Virginie Diotalleva a en effet reçu la médaille d’honneur du travail, « échelon argent », « pour ses 20 ans de service ».