Lambeaux locaux de recouvrement et ostéonécrose des mâchoires d’origine médicamenteuse

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°14 - 9 avril 2025
Information dentaire
Article analysé : Myoken Y, Kawamoto T, Fujita Y, Hayashi S, Toratani S, Yanamoto S. The efficacy of different local flaps for wound closure of defects after removal of necrotic bone in advanced medication-related osteonecrosis of the jaw: A single-center cohort study. J Craniomaxillofac Surg. 2025 Jan 30:S1010-5182(24)00362-7.

L’ostéonécrose des mâchoires (ONM) est un effet délétère possible des thérapeutiques anti-angiogéniques et anti-résorptives osseuses. Ces ostéonécroses sont à l’origine de douleurs, d’expositions osseuses et de fistules cutanées dans certains cas. L’une des étiologies les plus fréquentes résulte de la prise de bisphosphonates ou de denosumab, le plus souvent dans un contexte de pathologie maligne. Cette pathologie ne cesse de progresser ces dernières années, et son traitement reste un défi en chirurgie orale. Le retrait complet de l’os nécrotique et des tissus infectés, associé à la fermeture du site, est essentiel pour permettre la cicatrisation ou ralentir la progression de l’ONM. Dans ces situations cliniques, les analyses de la littérature révèlent des taux de succès variables, compris entre 18 et 50 % en pratiquant des fermetures des sites d’exposition osseuse au moyen de lambeaux muco-périostés.

L’objectif de cette étude de cohorte est d’évaluer les taux de succès de plusieurs techniques chirurgicales utilisant des lambeaux de fermeture, chez des patients atteints de stade 2 et de stade 3 d’ONM, et d’exposer les indications et les limites de ces méthodes de fermeture.

Ce travail est une étude de cohorte rétrospective observationnelle réalisée de mars 2018 à mars 2024.

Les critères d’inclusion ont été des stades 2 et 3 d’ONM, le retrait chirurgical d’os nécrotique, la fermeture du site par des lambeaux locaux, associés à une période de suivi post-opératoire supérieure à 12 mois. Les patients présentant un antécédent de radiothérapie cervico-faciale ou une pathologie métastasée au niveau des mâchoires ont été exclus.

Les données recueillies concernant les patients ont été : l’âge, le sexe, la pathologie primitive maligne ou bénigne, le type de thérapeutique anti-résorptive administré, la localisation de l’ostéonécrose, et les mensurations du défect.

Le…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Tenons fibrés vs inlay-cores : études cliniques et taux de succès

Notre dernière revue de presse parue dans le numéro du 8 octobre (L’Information Dentaire n° 34) a révélé que l’étude avec...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Tenons fibrés vs inlay-cores : études cliniques et taux de succès

Notre dernière revue de presse parue dans le numéro du 8 octobre (L’Information Dentaire n° 34) a révélé que l’étude avec...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Prédictibilité du mouvement de dérotation par aligneurs et facteurs influençant : une étude rétrospective

Contexte et objectifs : Plusieurs études ont évalué l’efficacité globale de la dérotation et proposé une valeur générale de surcorrection (environ...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Indications et limites des traitements par aligneurs : consensus international selon une méthode Delphi modifiée

Objectifs : Les objectifs de cette étude étaient de recueillir l’avis d’experts sur les aspects essentiels du traitement par aligneurs et...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Endodontie guidée et localisateur d’apex

Si la chirurgie guidée, que nous avons déjà abordée dans une précédente revue de presse, représente une niche concernant principalement...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Étude exploratrice des variables cliniques des patients présentant un DTM permettant de les regrouper selon le mécanisme putatif de la douleur en cause

Objectifs Les dysfonctionnements temporomandibulaires (DTM), en tant que troubles musculosquelettiques, sont dits « non spécifiques », car aucune cause n’est clairement identifiée....