Les macrolides constituent une classe d’antibiotiques fréquemment prescrits pour le traitement des infections bactériennes au cours de la grossesse. En France, plus de 5 % des grossesses ont été exposées à au moins un macrolide en 2019. Aux États-Unis, 4,4 % des grossesses aboutissant à une naissance viable chez les bénéficiaires d’une assurance privée ont été exposées à l’azithromycine, un antibiotique de la classe des macrolides, durant le premier trimestre entre 2011 et 2020.
À la différence de la pénicilline, dont l’innocuité fœtale est solidement établie, les données relatives aux macrolides demeurent moins concluantes voire contradictoires. Le risque de malformations congénitales majeures (MCM) associé à l’exposition aux macrolides pendant la gestation constitue une préoccupation récurrente, en raison de leur capacité à franchir la barrière placentaire, même à faible taux.
Cette étude s’appuie sur le registre Mère-Enfant EPI-MERES, intégré au Système National des Données de Santé (SNDS). Le SNDS regroupe des données exhaustives de remboursement des soins de santé et d’hospitalisation couvrant plus de 99 % de la population française. Le registre EPI-MERES, élaboré par l’équipe EPI-PHARE, contient le numéro d’identification de la mère apparié à celui de son enfant, ainsi que le premier jour des dernières règles, la date de conception, la date de l’issue de la grossesse, l’âge gestationnel et les caractéristiques sociodémographiques de la mère.
Le groupe exposé aux macrolides comprenait les grossesses ayant fait l’objet d’au moins une délivrance de prescription de macrolides systémiques (érythromycine, spiramycine, roxithromycine, josamycine, clarithromycine et azithromycine) au cours du premier trimestre.
Le groupe comparateur comprenait les grossesses exposées à l’amoxicilline durant le premier trimestre.
Les risques relatifs ajustés (aRR) et leurs…