Pandémie COVID-19 et bruxisme

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°23 - 10 juin 2020
Information dentaire
Article analysé : Almeida-Leite CM, Stuginski-Barbosa J, Conti PCR. How psychosocial and economic impacts of COVID-19 pandemic can interfere on bruxism and temporomandibular disorders ? Letter to the editor. J Appl Oral Sci 2020 ; 28 : e20200263.

Dans une lettre à l’éditeur, publiée en mai dans le Journal of Applied Oral Science, les auteurs s’interrogent sur l’impact des aspects psychosociaux et économiques de la pandémie Covid-19 sur le bruxisme, les dysfonctionnements temporo-mandibulaires (DTM) et les douleurs oro-faciales.

L’épidémie, apparue en décembre 2019 et décrétée pandémie en mars 2020 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a créé de nombreuses ruptures et perturbations dans la vie quotidienne, dont l’isolement social, qui ont pu avoir des conséquences sur la santé mentale des personnes les plus vulnérables. Les incertitudes concernant la nature du virus, les risques de contamination, la capacité des gouvernements à faire face à la crise, le manque d’informations et les mésinformations, ainsi que les obligations imposées en matière de protection et de distanciation, ont favorisé l’instauration d’un climat stressant et anxiogène.

Les auteurs rappellent que les données recueillies à l’occasion des précédentes épidémies et pandémies ont montré que les réactions psychologiques induites par de telles situations dépendent de la vulnérabilité de chaque individu, conditionnée, notamment, par le degré de tolérance face à l’incertitude et d’anxiété face à la maladie.

Comme toute situation « menaçante » pour la survie, une pandémie peut induire une hyperactivité du système nerveux sympathique, à l’origine des manifestations autonomes du stress, dont la persistance peut jouer un rôle important dans la chronicisation de la douleur. Parmi ces manifestations, la vasoconstriction musculaire favorise une altération du métabolisme musculaire propice au développement des myalgies, de même que les troubles du sommeil qui sont des facteurs reconnus d’entretien des douleurs chroniques.

Une augmentation de la prévalence des douleurs chroniques oro-faciales, en particulier des DTM, est donc attendue comme une conséquence…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Revue de presse

Modélisation des restaurations adhésives en céramique, IA vs expérience professionnelle

Parmi les thèmes qui seront abordés dans les formations du prochain congrès de l’ADF, on trouve les restaurations partielles collées...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Tenons fibrés vs inlay-cores : études cliniques et taux de succès

Notre dernière revue de presse parue dans le numéro du 8 octobre (L’Information Dentaire n° 34) a révélé que l’étude avec...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Prédictibilité du mouvement de dérotation par aligneurs et facteurs influençant : une étude rétrospective

Contexte et objectifs : Plusieurs études ont évalué l’efficacité globale de la dérotation et proposé une valeur générale de surcorrection (environ...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Indications et limites des traitements par aligneurs : consensus international selon une méthode Delphi modifiée

Objectifs : Les objectifs de cette étude étaient de recueillir l’avis d’experts sur les aspects essentiels du traitement par aligneurs et...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Endodontie guidée et localisateur d’apex

Si la chirurgie guidée, que nous avons déjà abordée dans une précédente revue de presse, représente une niche concernant principalement...
Revue de presse

Article réservé à nos abonnés Étude exploratrice des variables cliniques des patients présentant un DTM permettant de les regrouper selon le mécanisme putatif de la douleur en cause

Objectifs Les dysfonctionnements temporomandibulaires (DTM), en tant que troubles musculosquelettiques, sont dits « non spécifiques », car aucune cause n’est clairement identifiée....