Quelle est la prévalence et quels sont les facteurs de risque associés au syndrome du fil chez les étudiants en odontologie ? Une étude transversale

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  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°2 - 15 avril 2025 (page 15)
Information dentaire

Contexte et Objectif : Le syndrome du fil (SF) désigne des déplacements dentaires qui peuvent être qualifiés d’aberrants, d’inexpliqués ou d’excessifs, sur des dents toujours maintenues par un fil de contention intact, sans décollement ni fracture. Ces déplacements entraînent des conséquences évolutives d’ordre dentaire et parodontal, esthétique et/ou fonctionnel. L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence du SF mandibulaire ainsi que les facteurs de risque associés.

Matériels et Méthodes : Les participants étaient des étudiants en odontologie ayant suivi un traitement orthodontique et portant une contention fixe mandibulaire intacte, recrutés de façon systématique. Ils ont rempli un questionnaire de 20 items, suivi d’un examen clinique extra et intra-oral. Deux praticiens indépendants, et en aveugle du questionnaire, ont ensuite réparti les participants dans l’un des deux groupes : groupe sans syndrome du fil et groupe avec syndrome du fil. Des modèles de régression logistique univariée et multivariée ont été utilisés pour analyser les facteurs de risques potentiels.

Résultats : Un total de 59 étudiants (âge moyen : 23,4 ± 1,7 ans) a été inclus dans l’étude. Parmi eux, 9 présentaient un SF mandibulaire, soit une prévalence de 15,25 % (IC 95 % : 6,08 %-24,43 %). L’analyse univariée a révélé une association significative entre un sillon labio-mentonnier marqué, un profil concave et l’utilisation d’un fil multi-brin rond, et le risque de développer un SF. Les odds ratios étaient respectivement de 16,5 (IC 95 % : 1,9-146,8,
P = 0,01), 6,4 (IC 95 % : 1,0-41,0, P = 0,05) et 9,0 (IC 95 % : 1,7-48,7, P = 0,01). L’analyse multi­variée a confirmé ces associations significatives, à l’exception du profil concave.

Conclusion : La prévalence du syndrome du fil était de 15,25 %. Deux facteurs de risque ont été identifiés : la présence d’un sillon labio-mentonnier…

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