Radio-clartés péri-apicales et dents traitées endodontiquement

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Information dentaire

Les études transversales réalisées dans de nombreux pays montrent une prévalence relativement élevée de radio-clartés péri-apicale au niveau des dents traitées endodontiquement, de 35 à 60 %. Ces statistiques ne correspondent pas aux taux de succès relevés dans les études cliniques qui sont de 90 à 95 %. La plupart des études évaluant le statut des dents dépulpées sont faites sur la base de clichés en deux dimensions, péri-apicaux ou panoramiques. Ces clichés en deux dimensions semblent limités pour la détection de pathologies péri-apicales et une étude récente a montré une détection de radio-clartés 14 fois plus élevée avec une tomographie volumique à faisceau conique (cone beam), qu’avec une radiographie péri-apicale.
La présente étude transversale porte sur 1 290 canaux radiculaires traités endodontiquement. La radio-opacité péri-apicale a été évaluée avec un examen cone beam, et les résultats ont été corrélés avec la qualité du traitement endodontique et la présence d’une restauration coronaire et d’un tenon.
Les résultats montrent que 48,83 % des dents ont été considérées comme saines, du point de vue de l’état péri-apical. Seules 55,11 % des dents présentaient un traitement radiculaire correct. La qualité du traitement endodontique et la présence d’une restauration coronaire étaient corrélées avec l’absence de radio-clarté péri-apicale, la combinaison de ces deux facteurs satisfaisants était statistiquement corrélée avec une absence de pathologie péri-apicale, de même qu’une distance obturation canalaire-apex allant de 0 à 2 mm. La présence d’un tenon n’était pas un facteur statistiquement significatif.
Les auteurs soulignent la prévalence élevée de pathologies péri-apicales, que permet de détecter l’imagerie en trois dimensions. La qualité du traitement endodontique et sa longueur ainsi que la présence d’une restauration coronaire apparaissent comme des facteurs statistiquement corrélés à l’absence de radio-clarté péri-apicale, alors que la présence d’un tenon apparaît sans incidence.
Il est intéressant de rapprocher ces résultats de ceux observés par Craveiro et coll. rapportés dans la revue de presse de l’Information Dentaire du 16 septembre 2015, page 4.

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