L’eau, une ressource vitale et sensible
L’eau est massivement présente sur Terre, mais seule une faible proportion – environ 3 % – est constituée d’eau douce, principalement sous forme de glace. Ainsi, la part d’eau disponible sous forme liquide indispensable à la vie des êtres humains et à l’équilibre des écosystèmes ne représente que près d’1 % du volume total d’eau de la « planète bleue », ce qui en fait un bien commun très précieux à préserver.
La perturbation du cycle de l’eau est directement liée aux activités humaines développées depuis le début de l’ère industrielle, via le dérèglement climatique, la déforestation, la surexploitation des nappes phréatiques ou encore l’urbanisation (fig. 1). Ces actions réduisent la capacité des sols à absorber et à stocker l’eau, ce qui accentue les inondations et les sécheresses et entraîne la biosphère vers une zone de risque et d’incertitude quant à ses capacités à assurer les conditions de vie et de bien-être de nombreux êtres vivants [1]. L’accès à l’eau douce est un enjeu de santé publique prioritaire pour le XXIe siècle et est déjà problématique pour près d’1,4 milliard de personnes dans le monde qui n’ont pas accès à l’eau potable.
« Empreinte eau » : de quoi parle-t-on ?
L’empreinte eau représente la quantité totale d’eau utilisée pour produire un bien ou un service – ce qu’on appelle aussi eau virtuelle ou empreinte hydrique. Elle considère l’ensemble des volumes d’eau nécessaires à chaque étape du cycle de vie d’un bien, de la phase d’extraction des ressources à sa phase d’élimination, en passant par les étapes de fabrication, de transports ou d’usage de ce bien.
L’empreinte eau « invisible » d’un Français se situe entre 4 000 et 9 000 litres par jour contre 150 litres d’eau pour la consommation d’eau domestique. Il est possible d’évaluer son…
