Refus d’accueillir de nouveaux patients (#2)

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  • Publié le . Paru dans n°44 - 14 décembre 2022 (page 32-34)
Information dentaire

Nous avons publié dans notre numéro 40, un article sur le refus d’accueillir de nouveaux patients. Cette semaine, sur la même question, nous avons recueilli deux nouveaux avis, dont celui d’un praticien exerçant en Normandie, l’un des départements les plus sinistrés en termes de déserts médicaux. Aussi, son expérience peut éclairer nos confrères. D’autant que l’ouverture de centres dentaires et de nouvelles facultés peut modifier rapidement l’organisation et l’offre de soins pour les patients. Le deuxième témoignage conclut cette réflexion sur un avis juridique doublé d’une position de l’assureur.

Situation

– Je travaille toute la semaine dans mon cabinet. Dans mon département, seuls quatre praticiens sont encore en exercice. À bout d’appels incessants de nouveaux patients pour obtenir un rendez-vous, j’ai enregistré ce matin ce message sur le répondeur de mon cabinet : « Bonjour, vous pouvez prendre rendez-vous jusqu’à 14 heures. Notre cabinet ne peut plus accueillir de nouveaux patients et nous précisons que nous ne pourrons pas vous rappeler. »

– Pourtant, je me demande si l’on peut me reprocher mon impossibilité à recevoir de nouveaux patients ?

– Puis-je tenir compte de ma vie familiale et de ma santé pour mettre en place une organisation plus sereine dans mon cabinet ?

– Dois-je organiser la continuité des soins pour des patients que je n’ai jamais soignés ?

Réflexions du Docteur Antoine GIACOBBI

Chirurgien-dentiste Pratique privée en Normandie, ancien AHU

Au 31 décembre 2021, la densité de chirurgiens-dentistes dans l’Eure est de 31,3 pour 100 000 habitants, la plus faible de la région normande. L’Eure se situe au 92e rang français sur 96 départements métropolitains avec une moyenne nationale de 55,7.

En 2012, j’ai décidé de quitter Paris après plus de dix ans d’exercice, pendant lesquels j’ai pu acquérir de l’expérience professionnelle au sein de diverses structures privées salariées et libérales, et après avoir validé mes quatre années d’assistant hospitalo-universitaire. J’ai créé mon cabinet en Normandie, à Évreux, ma ville natale, où mes parents habitent toujours. J’y avais déjà effectué un remplacement l’année de ma thèse et j’avais apprécié la sympathie et la bienveillance des patients. J’aime l’idée d’être un dentiste de famille, de soigner les grands-parents et les petits-enfants. De plus, je me sens réellement omnipraticien dans l’âme ; j’aime autant réaliser un composite antérieur, une endodontie molaire ou bien encore…

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