Ce symposium, au cours duquel sont intervenus Alastair Lomax (Haleon, Royaume Uni), Iain Chapple (Université de Birmingham, Royaume Uni) et Jeanie Suvan (Université de Glasgow, Royaume Uni), a souligné l’importance centrale de la gingivite dans les enjeux de santé publique bucco-dentaire et systémique.
La maladie parodontale sévère affecte 12,5 % de la population adulte mondiale, un taux stable depuis vingt-cinq ans, mais sa prévalence pourrait atteindre 13,1 % d’ici à 2050 malgré les progrès scientifiques.
Le Professeur Iain Chapple a rappelé le lien entre inflammation gingivale et santé générale : perte dentaire, risque cardiovasculaire, élévation de la CRP, dysfonction des neutrophiles. Il a plaidé pour un changement de paradigme, soulignant qu’une intervention précoce sur la gingivite limite les formes avancées de parodontite, plus coûteuses et complexes à traiter. Il a insisté sur la collaboration entre chirurgiens-dentistes et médecins pour améliorer le dépistage de maladies systémiques et orales, notamment le lien entre diabète et maladies parodontales.
Le Docteur Jeanie Suvan, pour sa part, a souligné l’importance de la personnalisation de la prise en charge. Face à une pathologie multifactorielle, une approche standardisée ne suffit plus : il faut prendre en compte les spécificités biologiques, psychologiques et sociales du patient. Le praticien doit identifier les leviers de motivation, renforcer le sentiment de compétence et la perception du contrôle. La communication avec le est la clé de la réussite. Aborder les liens entre santé orale et générale enrichit la compréhension des patients, favorisant l’adhésion aux soins. Leur implication active dans les décisions thérapeutiques améliore significativement les résultats cliniques et l’expérience de soins.
Dans le cadre de cette stratégie globale, le dentifrice au bicarbonate de sodium (67 %, Parodontax – Haleon) est un levier thérapeutique essentiel. Il agit mécaniquement sur la plaque et interfère avec la matrice du biofilm. Les études cliniques montrent une réduction stable sur 24 semaines des indices de plaque sur tous les sites et de saignement gingival, y compris dans les zones difficiles d’accès [1, 2].
Une récente étude menée par Haleon révèle qu’en usage biquotidien, 25 % des patients atteints de gingivite modérée retrouvent une santé gingivale en 12 semaines, sans intervention professionnelle. Ces résultats soulignent le rôle de ce dentifrice en traitement et en prévention.
Retrouvez l’intégralité du symposium en vidéo :
https://www.haleonhealthpartner.com/fr-fr/news-events/events-and-webinars/europerio-2025/
Question au Professeur Iain Chapple
Constatez-vous un réel impact du bicarbonate de sodium sur le traitement de la gingivite ?
Les études qui ont été menées montrent un impact significatif. L’effet est encore plus important que celui observé sur la plaque, ce qui est très intéressant. Haleon essaie de comprendre précisément les raisons de cette observation. Une analyse groupée a été réalisée et les résultats sont vraiment cohérents. Nous espérons obtenir des réponses en examinant la composition du microbiome plutôt que sa quantité — mais cela reste à venir.
Bibliographie
- Jose A, Pratten J, Bosma ML, Milleman KR, Milleman JL, Wang N. Six-Month Evaluation of a Sodium Bicarbonate-Containing Toothpaste for Reduction of Established Gingivitis: A Randomized USA-Based Clinical Trial. J Clin Dent 2018;29(1):33‑9.
- Akwagyiram I, Amini P, Bosma ML, Wang N, Gallob J. Efficacy and Tolerability of Sodium Bicarbonate Toothpaste in Subjects with Gingivitis: A 6-Month Randomized Controlled Study. Oral Health Prev Dent 2018;16(5):401‑7.
