Plusieurs conférenciers ont montré des déplacements orthodontiques débutés avant pose de la totalité du multi-attache. Carriere propose ainsi de corriger la dimension antéro-postérieure avant la pose du reste du dispositif actif. D’autres auteurs font de même pour mettre en place les canines incluses vestibulaires ou palatines (Dunglas, Renger). En effet, la mise en place des dents incluses est souvent longue et ne nécessite pas toujours de mouvements immédiats des dents adjacentes. Cette solution permet d’éloigner la dent incluse des dents adjacentes, ce qui évite les résorptions ou en tout cas ne les augmente pas. Plusieurs conférenciers ont montré l’utilisation des mêmes minivis pour plusieurs usages : mise en place des canines, levée de supraclusion, distalisation, expansion… (Sampersmans, Winsauer, Renger), ce qui nécessite d’anticiper les mouvements à venir ainsi que les effets parasites possibles (Troiani). Les CBCT apportent des informations intéressantes – parfois indispensables – pour planifier les déplacements. Des kits existent désormais pour faciliter, par clipage, la mise en place de ces dispositifs.
Ellouze a montré des cas de levée de supraclusion dans des cas de sourires gingivaux. Il commence par lever la supraclusion antérieure (minivis dans le secteur des incisives latérales maxillaires), puis il ingresse les molaires (minivis en regard des 6). Cela entraîne une autorotation mandibulaire. Il insiste sur l’importance de débuter les déplacements dès le fil rond. Il maintient, une fois le recouvrement adéquat obtenu, les minivis tardivement pour les remettre à profit en cas de récidive.
En termes d’ancrage, la technique d’Abalakov permet de décompenser les classes II dans les protocoles ortho-chirurgicaux : des fils d’ostéosynthèse fixés sur la branche montante de la mandibulaires servent d’ancrage pour reculer les dents mandibulaires.
Sarah Chauty, Coprésidente du congrès