2 cas de bruxisme

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 30-35)
Information dentaire
Voici deux exemples de mise en pratique de stratégies thérapeutiques dans des situations cliniques de sujets bruxeurs.
La démarche comporte une information préalable du patient et une évaluation de divers paramètres généraux (demande du patient, état de stress, motivation) et locaux (état dentaire et état des structures de soutien).
Le bruxisme étant une situation d’évolution lente ne comportant pas d’urgence, il est raisonnable de privilégier une approche peu invasive et de laisser le temps aux patients de corriger des comportements excessifs.
La réévaluation régulière permet ainsi d’ajuster le traitement à sa juste mesure.

exemples cliniques

1 . Charles, 65 ans

Motifs de consultation
Usures des dents, prothèse.

Examen clinique
Muscles : muscles élévateurs denses.
Dents : reconstruction globale à envisager.
Bruxisme : modéré à fort, essentiellement en serrement, concentration des charges sur les dents antérieures.
Psychisme : RAS.
Occlusion : typologie de classe III, pas de nette perte de DVO, anomalie majeure du plan d’occlusion, absence de calage.

Diagnostic
Bruxisme de serrement modéré.
Usure antérieure forte, essentiellement d’abrasion
par surcharge fonctionnelle (utilisation des dents antérieures comme un outil).
Reconstruction globale à envisager.
On peut prévoir une faible observance du patient.

Stratégie thérapeutique
Indication de prise en charge du bruxisme du fait de la réhabilitation dentaire à réaliser.
Prise en charge cognitivo-comportementale orientée principalement sur la prise de conscience.
Pas de gouttière occlusale initiale.

Projet de réhabilitation globale
Position de référence choisie : la relation centrée. L’augmentation de la DVO facilite grandement le nivellement du plan d’occlusion. Le schéma occlusal privilégie une fonction canine.
Collage antérieur pour tester l’autocontrôle de l’usage des dents antérieures avant la mise en place de prothèses collées permanentes Prothèse provisoire sur implant dans les secteurs postérieurs.
Réévaluation à long terme avant finalisation.
En fin de traitement, éventuellement gouttière occlusale de protection.

Conclusion
La prise en charge a débuté en juillet 2014 (prise en charge cognitivo-comportementale ou PECC), les collages en composite réalisés en méthode directe en septembre. Après 10 mois, la réévaluation est très satisfaisante, les composites sont en place (pas de casse, très peu d’usure), il existe une très bonne tolérance de l’augmentation de la DVO. L’ensemble valide un niveau de prise de conscience et d’autocontrôle favorable aux reconstructions permanentes.
En juillet 2015, le traitement…

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