Définitions
La symétrie est pour Bishara un concept théorique qui n’existe que très rarement dans la nature [1].
Cliniquement, il vaut mieux parler d’équilibre concernant la symétrie et de déséquilibre pour la dissymétrie. La symétrie clinique tolère certains écarts. En effet, la limite entre le sujet normal et le sujet pathologique est mince.
Une étude réalisée sur des patients considérés comme cliniquement « normaux », révèle que la symétrie parfaite chez les êtres humains n’existe pas [2]. Cependant, il existe souvent un bon plan de symétrie, c’est-à-dire que les points médians sont exactement situés sur ce plan. Il peut ainsi permettre d’étudier les dissymétries.
L’asymétrie est selon le Petit Robert et le dictionnaire Larousse « l’absence de symétrie ».
Duchateaux [in 3] la définit comme « un état dans lequel on ne peut pas trouver de symétrie par opposition à la dissymétrie qui est l’état qui suit une rupture d’équilibre ou de symétrie ».
La dissymétrie est selon le Petit Robert « un défaut de symétrie ». Le mot dissymétrie est formé de « dys » et de « symmetria ». « Dys » est un préfixe péjoratif qui provient de « dus » en grec et qui exprime une idée de difficulté, de malheur ou de mauvais état. « Symmetria » correspond au mot symétrie en latin. En pratique, on parlera donc de dissymétrie plutôt que d’asymétrie. C’est un terme plus nuancé et mieux adapté.
Dans son dernier dictionnaire d’orthognathodontie, la SFODF définit la latéromandibulie comme une dysmorphose de la mandibule caractérisée par un développement inégal des hémi mandibules entraînant le plus souvent une position asymétrique du menton et du point incisif mandibulaire. À ne pas confondre avec la dissymétrie positionnelle de la mandibule ou latéroposition [4].
À partir de quand peut-on parler de dissymétrie et d’asymétrie ?
Une dissymétrie…