QUIZ
a. Prise d’anticoagulants
b. Recherche d’antécédents de traumatisme oral
c. Saignements spontanés endo-buccaux
d. Concordance d’apparition de la lésion avec la première prise du Lariam®
2. Quel(s) diagnostic(s) évoquez-vous ?
a. Mélanoacanthome
b. Mélanome
c. Pigmentation hématogène
d. Pigmentation liée à la prise d’antipaludéen de synthèse
e. Hémangiome
3. Quel(s) examen(s) indiquez-vous en première intention ?
a. Biopsie d’emblée
b. Imagerie par résonnance magnétique (IRM) de la face
c. Hémogramme
d. Bilan d’hémostase (TS, TP, TCA)
e. Aucune des réponses
Réponses 1 : a, b, c, d ; 2 : c, d ; 3 : c, d
Réponse 1. La prise d’anticoagulants est un élément essentiel à faire préciser. Par exemple, un surdosage aux anti-vitamines K pourrait se présenter sous la forme d’un hématome palatin [1]. Un saignement spontané (absent dans ce cas) associé à des pétéchies de la muqueuse pourrait faire évoquer une thrombopénie et faire pratiquer un hémogramme. L’hypothèse d’une lésion vasculaire de type angiome ne peut être écartée au vu du blanchiment à la compression. Aucune notion de traumatisme récent n’est retrouvée. En fait, dans le cas de lésions muqueuses ou cutanées, tous les médicaments doivent être pris en compte. A priori, la prise du Lariam® aurait précédé l’apparition de la pigmentation palatine.
Réponse 2. Une lésion pigmentaire liée à la prise de Lariam® [3, 4] est le diagnostic le plus probable. Les antipaludéens de synthèse présentent des effets indésirables, en particulier cutanéo-muqueux, se traduisant principalement par une pigmentation gris bleutée ou noirâtre de la peau et de la muqueuse buccale (le plus souvent la fibro-muqueuse palatine). Le mélano-acanthome se présente sous la forme d’une lésion bénigne unique pigmentée plutôt en relief qui s’observe principalement chez les…