1. Quel(s) diagnostic(s) évoquez-vous ?
a. Alvéolite suppurée postextractionnelle
b. Ostéoradionécrose des maxillaires (ORN)
c. Ostéosarcome
d. Ostéonécrose des maxillaires (ONM)
2. Quelle(s) étiologie(s) est (sont) la (les) plus probable(s) ?
a. Absence d’antibioprophylaxie
b. Prise de bisphosphonate
c. Conjonction d’un traumatisme prothétique et d’une absence d’antibioprophylaxie
d. Mycose invasive osseuse
3. Quelle est la conduite à tenir ?
a. Prescription antibiotique/antalgique/antiseptiques locaux, attente de l’expulsion partielle du séquestre puis curetage
b. Ablation directe du séquestre osseux
c. Suppression, dans tous les cas, de la prothèse provisoire jusqu’à guérison puis réalisation d’une prothèse amovible partielle définitive avec taquets occlusaux
Réponses 1 : d ; 2 : a, b, c ; 3 : a, c
Réponse 1. Le port d’une prothèse provisoire réalisée peu après les extractions sans antibioprophylaxie, chez une patiente traitée par anti-résorbeur osseux, permet d’évoquer le diagnostic d’ONM. Le séquestre étant de petite taille et symptomatique (infection, érythème), il s’agit d’un stade 2 d’ONM [1]. L’absence de douleur et de tuméfaction permet d’exclure l’ostéosarcome. L’absence de radiothérapie dans les antécédents élimine l’ORN. La position latérale et non crestale du séquestre et l’absence de douleur éliminent a priori l’alvéolite postextractionnelle.
Réponse 2. Les circonstances de survenue de l’ONM peuvent être les extractions dentaires, la pose d’implants, la chirurgie parodontale ; plus fréquemment, en l’absence d’antibioprohylaxie. Des ONM « spontanées » peuvent survenir suite à une infection gingivo-osseuse ou une corticothérapie au long cours [2] ; une alvéolite suppurée postextractionnelle est traitée par les antibiotiques à large spectre. Les infections osseuses d’origine fongiques sont rares, la voie de dissémination est généralement hématogène…