Les fondamentaux, source de sérénité
Dans un environnement délétère où chacun cherche des repères, il nous a paru judicieux de revenir aux fondamentaux pour redonner calme et sérénité à notre exercice.
Telle est la mission que nous avons confiée au président scientifique Claude Launois et au secrétaire scientifique Bernard Weiler pour élaborer le programme du congrès 2017.
Car un praticien, qu’il soit isolé ou en cabinet de groupe, est de plus en plus souvent soumis à des doléances de patients qui, forts d’un vernis de connaissances glanées dans les médias ou sur Internet, rêvent d’un idéal de papier glacé et deviennent de plus en plus exigeants.
Totalement désinhibés – un trait de caractère de notre époque –, ils pourront parfois aller jusqu’à se permettre des agressions verbales à peine masquées, voire parfaitement énoncées.
A contrario, pour le praticien, aux difficultés inhérentes liées aux gestes techniques de notre métier, à un cadre d’exercice de plus en plus contraignant, de plus en plus normé, s’ajoute donc, comme une épée de Damoclès, la menace de relations tendues avec ses patients.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que nombre de confrères vivent stressés un exercice qu’ils finissent par appréhender et soient parfois proches du burn-out. Au bord du suicide.
Pour certains, la solution sera l’arrêt prématuré de leur exercice, la retraite anticipée ou un timide exercice au ralenti. Un gâchis en termes de santé publique.
Or, les fondamentaux, c’est le socle fiable de connaissances acquises et scientifiquement avérées qui s’est constitué au cours du temps. Ils sont la référence permanente qui vient de la formation initiale que chacun a reçue et qui résiste à l’éphémère. Ils sont en quelque sorte valeur refuge et étalon or.
Non pas pour un repli frileux, mais comme base critique de savoirs à partir desquels il est possible d’aborder les nouvelles technologies pour, dans la sérénité, aller vers une dentisterie…
