1/ Qu’apporte la dentisterie adhésive en termes biologiques, biomécaniques et esthétiques ?
Sur le plan biologique, l’adhésion permet la préservation de l’organe dentaire. En effet, l’adhésion repose sur un mécanisme de rétention microscopique, et non macroscopique (angulation des parois) comme en dentisterie traditionnelle. Il n’est ainsi plus nécessaire d’éliminer du tissu dentaire sain pour faire tenir la restauration comme cela était le cas avec les couronnes scellées ou avec les amalgames. De plus, l’adhésion permet de réduire les épaisseurs d’un même matériau prothétique lorsqu’une restauration indirecte est souhaitée, par rapport à s’il avait été scellé.
Sur le plan biomécanique, l’adhésion permet de retrouver quasiment la résistance mécanique originelle de la dent. Contrairement aux amalgames qui n’étaient pas collés et entraînaient souvent des fissures coronaires, les biomatériaux utilisés en dentisterie adhésive amortissent les contraintes et préservent la dent des fissures.
Sur le plan esthétique, les matériaux de restauration utilisés en dentisterie adhésive ont tous un bon degré d’esthétisme, des CVIs jusqu’aux céramiques, en passant par les composites.
2/ Définitions de l’adhésion et de l’adhérence
On parle souvent indistinctement d’adhésion ou d’adhérence alors qu’il s’agit de deux notions différentes. L’adhésion désigne l’ensemble des interactions physiques, chimiques ou mécaniques qui contribuent à unir deux surfaces. C’est un phénomène primordial, mais impossible à évaluer directement. C’est pourquoi, de nombreux tests indirects existent pour en évaluer les effets, dont les plus connus sont l’adhérence et l’étanchéité.
L’adhérence est une valeur issue d’un test mécanique de séparation de surfaces (fig. 1). Elle est mesurée en MégaPascal (MPa) lors d’un test de macro-cisaillement ou de micro-traction, généralement.