Allogreffes et autogreffes en chirurgie buccale

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 32-38)
Information dentaire
L’indication des reconstructions osseuses maxillo-faciale n’est plus à démontrer. Elle concerne des domaines aussi variés que la chirurgie orthognatique, les pathologies traumatologiques, carcinologiques et tumorales, les pathologies malformatives et l’implantologie dentaire. Le débat existe encore pour définir le matériau de choix. Ce peut être l’os autogène, les xénogreffes qui ont été développées par la profession dentaire, ainsi que les allogreffes, d’un développement plus récent. Le but de cet article est de montrer leur intérêt à partir d’un grand nombre de patients.

I. Les indications

Dans cet article, nous nous intéressons aux indications des allogreffes en chirurgie buccale, en particulier après l’exérèse de kystes des mâchoires (30 allogreffes), en chirurgie orthognatique, ainsi qu’à certaines indications morphologiques de la face (138 allogreffes), à l’aide de cas cliniques.

Allogreffes et kystes

Les kystes sont responsables d’une résorption osseuse centrifuge, conséquence d’une augmentation de la pression intrakystique. La perte osseuse peut être importante. L’exérèse est la règle. Il est impératif de confier l’intégralité de la pièce d’exérèse au service d’anatomopathologie pour diagnostic. Lorsque la cavité n’est pas trop importante, aucune reconstruction n’est réalisée et la colonisation osseuse est souvent la règle, mais avec la persistance de zones non colonisées par le tissu osseux.
Lorsque le plus grand diamètre du kyste est supérieur à 2 cm, nous réalisons systématiquement une reconstruction de la cavité. Trente reconstructions de cavités kystiques à partir d’allogreffes ont été réalisées au cours des trois dernières années.
Les résultats, comprenant les complications, sont rapportés ici. Un contrôle par scanner a systématiquement été réalisé entre le troisième et le sixième mois postopératoires.
Nous envisagions la reconstruction après exérèse des kystes selon deux techniques :
– soit à partir de copeaux spongieux au sein de la lacune ;
– soit par simple fermeture de la cavité avec un greffon cortico-spongieux.
Chacune des techniques est illustrée par un cas clinique.

Reconstruction par bloc cortico-spongieux

Une lacune a été découverte lors d’un panoramique dentaire de contrôle réalisé chez une patiente âgée de 55 ans (fig. 1). La lacune osseuse, incluant la dent de sagesse 38, est importante. Le scanner montre une lésion s’étendant de la branche horizontale gauche à la branche montante et incluant la 38 (fig. 2).
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