L’emploi des ciments comme matériaux d’assemblage de la zircone a été approuvé depuis plusieurs années [1]. Dans les cas où la préparation dentaire est faite de façon appropriée pour offrir une rétention suffisante, la zircone peut être assemblée avec des ciments conventionnels : ciments phosphate de zinc ou ciments verre-ionomère modifié à la résine (CVIMAR) [2]. Ces derniers donnent des résultats fiables [4]. Ce sont des hybrides de ciments verre ionomère et de résines, généralement formulés à partir de verres fluoro-aluminosilicates, d’acide polyacrylique, d’eau, auxquels sont ajoutés un monomère méthacrylate soluble dans l’eau, tel que l’hydroxyéthyle méthacrylate (HEMA), et des photo-initiateurs.
Dans l’assemblage souhaité entre les tissus dentaires et les matériaux de reconstitution, l’adhésion des CVIMAR avec le tissu biologique est validée. En effet, leur adhésion naturelle à la dentine est connue : leurs acides polycarboxyliques interagissent avec hydroxyapatite dentinaire et créent une hybridation [5]. Qu’en est-il de l’adhésion avec la pièce prothétique en zircone ? Les études d’interface entre les ciments d’assemblage et différents types de zircone donnent des résultats intéressants, mais utilisent principalement des tests mécaniques comparant plusieurs ciments. Ces approches ne montrent pas les interactions du ciment avec les divers biomatériaux à assembler [6]. Une analyse chimique de la réactivité du matériau de scellement et de la zircone à l’interface peut pourtant contribuer à la compréhension de l’efficacité de l’assemblage.
La microscopie électronique à balayage (MEB) et la spectroscopie par dispersion d’énergie de rayons X peuvent respectivement apporter des informations structurales et de quantification des principaux composants présents dans un matériau, avec une certaine limite de précision pour les éléments de faible poids moléculaire. La RMN en phase…