Anesthésie ostéo-centrale versus locorégionale du bloc du nerf dentaire inférieur

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 21-28)
Information dentaire
La phobie du chirurgien-dentiste est une problématique toujours d’actualité puisque de nombreux patients continuent de renoncer aux soins dentaires par peur de la douleur.
Cette crainte de souffrir pendant les soins amène certains à ne consulter qu’en cas d’urgence, c’est-à-dire lorsqu’une douleur aiguë liée à une pathologie dentaire est installée.
La situation est alors critique, puisque c’est lors de la prise en charge des urgences dentaires, et particulièrement lors des pulpites sur les molaires inférieures, que le taux d’échec des anesthésies locales ou locorégionales est le plus important.

Dans une situation d’urgence, la réalisation du soin qui soulagerait le patient est extrêmement difficile voire impossible et le patient, dont la douleur est exacerbée pendant le soin si l’anesthésie est insuffisante, voit sa crainte renforcée. La recherche de protocoles et de techniques d’anesthésie locale reproductibles et efficaces à 100 %, même en cas d’urgence, est donc très importante en chirurgie dentaire.
L’anesthésie locale consiste à bloquer de manière réversible la conduction nerveuse afin d’inhiber transitoirement la sensibilité dans un territoire donné. Son succès en chirurgie dentaire se traduit par la possibilité de réaliser un soin totalement indolore pour le patient. De nombreuses techniques d’anesthésie locale (tronculaire, para-apicale, intra-ligamentaire, intra-osseuse, intra-pulpaire) sont à la disposition du chirurgien-dentiste qui doit choisir la plus adaptée en fonction de la situation clinique, du type de dent et de l’anatomie.
La technique d’anesthésie locale la plus fréquemment employée lors de soins dentaires est la technique para-apicale. La solution anesthésique est déposée dans les tissus mous, à proximité de la corticale et des apex de la dent concernée par le soin. La solution anesthésique doit alors diffuser à travers la corticale osseuse pour atteindre l’os médullaire et se retrouver au niveau des apex dentaires où elle va anesthésier la dent concernée par le soin. Cette technique donne d’excellents résultats au maxillaire et dans le secteur antérieur mandibulaire, mais au niveau des molaires mandibulaires, la corticale osseuse est trop épaisse et trop dense pour permettre la diffusion de la solution anesthésique. L’anesthésie para-apicale est par conséquent totalement inefficace au niveau des molaires mandibulaires et l’anesthésie locorégionale du bloc du nerf dentaire inférieur constitue la technique de référence pour anesthésier les molaires mandibulaires.

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Anesthésie

Article réservé à nos abonnés L’anesthésie en questions

Une anesthésie de qualité constitue une obligation tant légale que morale, déontologique et éthique si l’on se réfère à la...