Apport des nouvelles techniques chirurgicales dans notre prise en charge

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°1 - 15 février 2017 (page 42-45)
Information dentaire
Avec le vieillissement, le choix de la classe II thérapeutique dans un contexte squelettique défavorable n’est pas gage de stabilité occlusale. Nous présentons le cas d’une patiente traitée à l’adolescence, qui nous consulte pour des doléances esthétiques mais surtout fonctionnelles, Mme M. subissant un inconfort ventilatoire important (respiration uniquement buccale, ronflements sans SAOS). Le traitement, complexe, passe par une prise en charge orthodontique, chirurgicale et parodontale et l’utilisation de moyens thérapeutiques originaux.

1er lauréat - Concours praticiens

Mme M. présente une classe II squelettique par rétrognathie mandibulaire dans un contexte vertical hyperdivergent sévère se traduisant par un profil général convexe et un menton en position cis-frontale, dont les tissus mous expriment une tension importante lors de l’occlusion labiale (fig. 1 et 2). La patiente est symétrique, le sourire est gingival, même s’il n’est pas franc sur ce cliché initial (fig. 3). L’esthétique du profil et du sourire est altérée et représente un motif de consultation pour la patiente.

Le parodonte est fin et festonné et s’accompagne d’une légère parodontite chronique dans les secteurs molaires, chez une patiente fumeuse. On note une endognathie maxillaire ainsi qu’une béance antérieure (3 mm), d’origine squelettique, mais entretenue par une dysfonction linguale (fig. 4 à 6). La voûte palatine est profonde avec une arcade maxillaire en lyre. L’arcade mandibulaire est très asymétrique, 46 étant plus mésiale de 4,5 mm par rapport à 36, ce qui se traduit par une asymétrie de la classe occlusale et une déviation des milieux dentaires. Les extractions monomaxillaires ont conduit à une classe II molaire « thérapeutique » mais il subsiste une classe II canine avec un surplomb augmenté (6 mm).

Nous considérons la DDM mandibulaire comme importante avec un encombrement dentaire évalué à 6 mm, une courbe de Spee marquée et une incisive mandibulaire que nous souhaitons légèrement repositionner dans cette symphyse extrêmement étroite, en lame de couteau (fig. 7).

Après assainissement parodontal, le décalage squelettique de cette patiente nous oriente vers une prise en charge orthodontico-chirurgicale en deux temps. Une distraction intermaxillaire chirurgicalement assistée est réalisée en premier lieu ainsi que les extractions des trois dents de sagesse et celles de 34 et…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

ODF

Article réservé à nos abonnés DTM : du simple dépistage au diagnostic complet – Annexes

Annexes à consulter ANNEXE 1 I Tableaux reprenant les critères diagnostiques des 7 principaux Dysfonctionnements Temporo-Mandibulaires (DTM) > ANNEXE 2...
ODF

Article réservé à nos abonnés Prise en charge d’un SAHOS chez un ancien sportif de haut niveau

Le patient se plaint d’un sommeil difficile et de fatigue diurne en sachant qu’il y a des antécédents de narcolepsie...
ODF

Article réservé à nos abonnés Occlusion dentaire et performances sportives

Traiter des sportifs professionnels est un véritable challenge. Ils sont de plus en plus nombreux à penser que l’engrènement dentaire...
ODF

Article réservé à nos abonnés Ergonomie de l’orthodontiste : le point de vue du kiné

Être bien installé dans son poste de travail, pour bien traiter ses patients. Les évidences sont là. Il est incontournable...
ODF

Article réservé à nos abonnés Protection intra-buccale sur mesure : procédure numérique

L’accidentologie sportive est à l’origine de la majorité des traumatismes bucco-dentaires [1]. Ce constat est en accord avec l’étude de...
ODF Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Approche pluridisciplinaire d’un trouble occlusal : orthodontie et restaurations directes

Grand Prix éditorial RC 2023 Dentisterie Esthétique 1re lauréate : Sharon KRIEF Chirurgien-dentiste Post-graduate en Dentisterie Esthétique – New York...