A propos d’un cas clinique
La chirurgie pré-implantaire est bien décrite [1] et peut consister en des greffes d’apposition et/ou des comblements sinusiens avec des résultats prédictibles. Ainsi, dans certains cas de résorptions extrêmes, le maxillaire en « coquille d’œuf » peut être reconstruit en prenant « en sandwich » l’os basal prémaxillaire entre les greffes des fosses nasales et du rebord alvéolaire. La chirurgie de comblements sinusiens réalisée seule permet d’éviter les greffes d’apposition et leur risque d’exposition et permet le port de la prothèse dès la fin de l’intervention. L’augmentation osseuse est donc limitée à la zone prémolo-molaire et ne concerne pas le prémaxillaire. Dans ce cas, la solution alternative au bridge transvissé est la réalisation d’une prothèse amovo-inamovible dite « télescope ». Il s’agit d’une prothèse emboîtée par friction sur des piliers, donc quasi fixe. Ses avantages sont l’absence de faux palais et la possibilité pour le patient de la retirer pour son entretien.
Elle apporte tout le confort des bridges fixes en offrant en plus des facilités pour l’hygiène des piliers. Le positionnement des implants (six implants au maxillaire) est très exigeant. Ils doivent être parallèles et sur la même ligne de part et d’autre. Les étapes prothétiques sont les mêmes que pour la réalisation d’un bridge transvissé, en dehors de l’essayage des piliers et des cônes. Elle nécessite de la part du laboratoire de prothèse d’usiner les piliers à zéro degré afin que les cônes en or (partie femelle) viennent s’emboîter sans difficulté sur les piliers. Nous rapportons ici le cas d’une patiente de 65 ans qui présentait un édentement maxillaire et mandibulaire complet traité par cette méthode.
Observation
La patiente de 65 ans, édentée complète depuis de nombreuses années et présentant un lichen plan buccal, est adressée par la consultation de dermatologie buccale. Elle…