Échec d’une réhabilitation implanto-prothétique complexe

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°44 - 16 décembre 2020 (page 20-23)

1. Photographie endo-buccale mettant en évidence l’exposition des spires implantaires.

Information dentaire
Coordination : Kinz Bayet

La réhabilitation implantaire est une technique développée depuis la fin des années 1960 sous l’impulsion du Suédois Brånemark et de ses travaux sur l’ostéointégration [1]. Elle est depuis utilisée quotidiennement en pratique clinique. C’est une technique fiable dont le taux de survie est supérieur à 95 % à dix ans comme le montrent Buser et al. à la lecture de différents articles [2].

Présentation de cas

Une patiente âgée de 78 ans se présente en consultation, pour des douleurs et des infections à répétition au maxillaire. Elle rapporte également une altération de son état général due à des difficultés à s’alimenter depuis plusieurs mois. La réhabilitation implanto-prothétique a été réalisée cinq ans auparavant chez son praticien. La patiente a pour antécédent un cancer du sein traité par chirurgie et chimiothérapie en 2010. Elle ne présente pas d’autres comorbidités. Elle n’a pas d’intoxication alcoolo-tabagique. L’examen cervico-facial est sans particularité. La patiente ne présente ni tuméfaction ni adénopathies cervicales. L’examen endobuccal (fig. 1) met en évidence des saignements gingivaux, des douleurs à la palpation et suppuration en regard des implants antérieurs maxillaires dont les spires sont exposées. Il existe également une fenestration en regard des implants sous-périostés en bouche. Le bridge n’est pas mobile.

La radiographie panoramique (fig. 2a) montre que la réhabilitation maxillaire a été effectuée à l’aide de trois types d’implants : cylindro-coniques en site de 11, 13, 21 et 23, sous-périostés en site de 16 et 26 et palato-ptérygoïdiens en site de 18 et 28. Il existe une alvéolyse généralisée au maxillaire, notamment antérieure. Cela est confirmé par le bilan long cône fourni par la patiente (fig. 2b). Le diagnostic de péri-implantite est posé, sur tous les implants maxillaires.

Un CBCT (Cone Beam Computed Tomography) est réalisé afin d’évaluer la perte osseuse dans les trois sens de l’espace et d’analyser les rapports des implants avec les structures anatomiques adjacentes (fig. 3). Il met en évidence, outre une perte osseuse péri-implantaire sur tous les sites, que l’implant en site de 23 est situé dans la fosse nasale et l’implant palato-ptérigoïdien gauche est au contact de l’artère palatine descendante. Face à ce tableau…

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