Comblement sinusien : le matériau fait-il la différence ?

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°20 - 21 mai 2025 (page 14-20)
Information dentaire
Le succès d’un greffon en chirurgie dépend de trois critères fondamentaux : la stabilité, la revascularisation et l’absence de contraintes. Le choix du matériau constitue quant à lui un facteur pouvant influencer le volume de comblement obtenu.

Les types de matériaux les plus courants pour la réalisation de greffes osseuses en chirurgie orale sont l’os d’origine autogène, allogénique, xénogénique et synthétique. Dans le secteur sous-sinusien particulièrement, le succès d’une greffe varie en fonction des caractéristiques spécifiques du biomatériau choisi et de la technique chirurgicale. De nombreuses études comparent le résultat de greffes osseuses sous-sinusiennes selon le matériau, qu’il soit seul ou en association, le volume de comblement, et les taux de résorption et succès clinique associés. 

Les différents types de matériaux

La greffe autogène est souvent décrite comme le « gold standard » en raison de sa grande compatibilité biologique et de son pouvoir ostéo-inducteur. Si elle permet la formation d’un nouvel os de grande qualité, il existe toutefois deux inconvénients majeurs : d’une part le prélèvement du patient, impliquant un temps opératoire supplémentaire et la morbidité du site donneur, d’autre part la résorption relativement importante, notamment lorsqu’il s’agit du plancher sinusien du fait de la pression exercée. 

Son association à d’autres biomatériaux pourrait pallier ces limites. 

Les greffons xénogéniques, comme l’hydroxyapatite d’origine bovine, s’apparentent à de l’os autogène. La matrice minérale et la microstructure poreuse des particules qui permettent son envahissement par la vascularisation et les ostéoblastes sont en effet semblables aux tissus d’origine humaine. De plus, leurs propriétés biomécaniques intéressantes conduisent à un bon volume et une bonne stabilité. La résorption est lente, contrôlée, pour un résultat prévisible et stable. Il n’existe cependant pas de contact avec l’implant. C’est donc uniquement l’os néoformé qui garantit l’intégration implantaire. 

Les greffons allogéniques sont également un moyen efficace de reconstruire un volume osseux satisfaisant…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Implantologie

Article réservé à nos abonnés Hypersensibilité dentinaire et récessions gingivales : impact du recouvrement radiculaire

Résumé Matériel et Méthodes : Des patients présentant une HD (score de Schiff ≥ 2) associée à des récessions gingivales (RG)...
Implantologie

Article réservé à nos abonnés Aménagement des tissus mous autour des implants : quelles options ? Quel timing ?

Historiquement, l’implantologie s’est focalisée sur l’os péri-implantaire en ciblant des critères de succès tels que le maintien de l’os marginal...
Implantologie

Article réservé à nos abonnés L’impact de la prothèse sur l’esthétique et la santé des tissus mous péri-implantaires

La restauration implanto-portée unitaire au niveau de l’arc antérieur esthétique rencontre le succès lorsque son intégration à son environnement dento-gingival...
Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés Wall technique et autres techniques de renfort conjonctif : une approche mucogingivale de la régénération parodontale

Une technique mucogingivale au service de la régénération parodontale Les lésions infra-osseuses (LIO) et les récessions gingivales (RG) sont deux types...
Implantologie Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés Prévention et gestion des déhiscences des tissus mous péri-implantaires : un défi esthétique

Les implants dentaires sont une option efficace et fiable pour remplacer des dents absentes [1, 2]. L’état des tissus mous...
Implantologie

Article réservé à nos abonnés Lien entre tissus mous et risques de péri-implantites : que sait-on en 2025 ?

L’implantologie dentaire moderne a connu des progrès notables au cours des quarante dernières années. Cependant, l’émergence de complications telles que...