Les traitements orthodontiques accélérés par corticotomie osseuse permettent l’accélération
des déplacements dentaires.
Pourriez-vous nous donner une description des principes généraux de ces techniques d’un point de vue orthodontique et chirurgical ?
Jean-David Sebaoun Le terme généraliste de corticotomie alvéolaire regroupe un certain nombre de techniques chirurgicales permettant une diminution importante du temps de traitement orthodontique en facilitant et en augmentant la vitesse des déplacements dentaires. Dans toutes ces techniques, des incisions osseuses très superficielles sont réalisées au début du traitement sur l’os cortical à proximité des dents à déplacer orthodontiquement. Sur le plan métabolique, ces incisions corticales induisent une réponse de l’organisme sous la forme d’une augmentation temporaire du turnover osseux (remodelage osseux/augmentation de l’activité anabolique et catabolique ; on parle de phénomène régional d’accélération ou PAR). Cela se traduit par une diminution très nette de la densité osseuse à la fois localisée et temporaire. En d’autres termes, l’os alvéolaire à proximité des incisions devient moins dense et présente une activité métabolique facilitant très nettement les déplacements orthodontiques et ceci pendant une durée limitée (quelques mois d’après nos observations). Cliniquement, cette intervention a lieu dans les deux semaines suivant la mise en place des appareillages orthodontiques. Dans la technique mini-invasive que nous avons développée, l’intervention dure environ 45 minutes et se réalise sous anesthésie locale.
Les patients sont ensuite suivis pour leurs ajustements orthodontiques toutes les 2 à 3 semaines pour une durée de traitement variant de 4 à 12 mois en moyenne selon la complexité des cas.
Qu’est-ce qui dans votre pratique vous a amenés à vous intéresser et à développer ces techniques ?
Jean-David Sebaoun Nous observons dans nos…