Les fractures dentaires longitudinales sont classées en cinq catégories [3] (fig. 1) :
– les craquelures de l’émail : il s’agit de fêlures amélaires superficielles ne nécessitant aucune démarche thérapeutique particulière. Elles ne seront pas abordées dans cet article ;
– la fracture cuspidienne ;
– la fracture longitudinale incomplète/dent fissurée ou « cracked tooth » ;
– la fracture longitudinale complète/dent fendue ou encore « splitted tooth » ;
– la fracture radiculaire verticale.
La démarche diagnostique repose sur trois étapes cliniques (fig. 2) :
1. L’identification de la dent causale par la réalisation des tests susceptibles de reproduire la symptomatologie du patient. Il peut s’agir d’un test de morsure si le patient se plaint d’un inconfort à la mastication ou d’un test au froid s’il rapporte un inconfort lors de la consommation de boissons froides.
2. La mise en évidence des signes cliniques évocateurs : s’agit-il d’une dent plus à risque de ce type de pathologie ? Présente-t-elle une restauration coronaire volumineuse ou concernant l’une des deux crêtes marginales ? Une perte d’attache localisée ou en miroir est-elle associée ?
3. L’objectivation du trait de fracture : en ayant recours à différents tests cliniques (décrits en détail dans l’article) comme les tests de transillumination ou de séparation. La dépose de la restauration coronaire est nécessaire pour visualiser sans ambiguïté le trait de fracture.
Cette procédure doit être suivie quel que soit le diagnostic final.
Fracture cuspidienne
La fracture cuspidienne peut être totale, avec séparation du fragment cuspidien du reste de la structure dentaire ou incomplète. On parlera alors de fêlure ou de fissure cuspidienne. Elle est initiée au niveau de la couronne et progresse en sous-gingival, jusqu’au…