Diagnostic, traitement et reconstruction d’une ostéolyse importante du maxillaire édenté total

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 14-18)
Information dentaire
Le chirurgien-dentiste est souvent le premier acteur dans la découverte des lésions kystiques des maxillaires.
Il doit en connaître la pathogénie, l’étiologie, les signes cliniques et radiologiques afin de proposer au patient la meilleure prise en charge, qui sera souvent pluridisciplinaire.
Cet article présente le cas d’une ostéolyse importante du maxillaire chez un patient édenté total depuis plusieurs années.

Observation
Un patient de 74 ans a été adressé dans le service de chirurgie maxillo-faciale du Centre Hospitalier Intercommunal de Villeneuve Saint-Georges pour le bilan d’une ostéolyse du maxillaire. Ses antécédents étaient un tabagisme évalué à 25 paquets/année, une consommation régulière d’alcool, une arythmie cardiaque par fibrillation auriculaire chronique, une bronchopneumopathie chronique obstructive tabagique et une hypertension artérielle, antécédents pour lesquels il était suivi et traité. Il était porteur de prothèses dentaires amovibles maxillaire et mandibulaire depuis plus de dix ans. Il n’avait aucun document relatif à son état bucco-dentaire antérieur aux avulsions dentaires. L’anamnèse ne retrouvait pas de notion d’épisode infectieux. Il n’y avait pas d’altération de l’état général.

L’examen maxillo-facial note :
– en exobuccal : une tuméfaction nasogénienne droite, ferme, sans érythème cutané, sans adénopathie satellite ;
– en endobuccal : un édentement total maxillaire et mandibulaire, réhabilité par des prothèses amovibles, une tuméfaction maxillaire au niveau du secteur antérieur droit de 3 à 4 cm de grand axe. La masse était souple, non indurée, non ulcérée, indolore et ne saignait pas au contact. La muqueuse en regard était macroscopiquement saine. La tuméfaction s’opposait à l’insertion et à la stabilisation de la prothèse amovible maxillaire.

Les examens complémentaires suivants sont réalisés :
– un cliché panoramique dentaire (fig. 1), qui met en évidence une lésion radioclaire du maxillaire en rapport avec le sinus maxillaire, les cavités nasales et l’os alvéolaire ;

– un scanner du massif facial (fig. 2, 3, 4) a permis d’objectiver un processus expansif hypodense, maxillaire médian et paramédian droit, de 42 mm de grand axe, bien délimité par un liseré dense, aux parois propres, avec une…

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