Du bridge collé à l’implant 3.0 dix ans de traitement

  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 18-23)
Information dentaire
Les agénésies des incisives latérales maxillaires sont parmi les agénésies les plus fréquentes [1]. Si leur prise en charge thérapeutique a toujours constitué un choix discuté entre l’option de fermeture orthodontique et l’option de traitement restaurateur après espacement préalable, l’avènement de l’implantologie a favorisé la seconde approche ces dernières années.

Parmi les critères décisionnels, outre les aspects fonctionnels, la morphologie des canines devant être modifiée pour se rapprocher de celle des incisives latérales constitue un point critique sur le plan esthétique [2, 3]. Lorsque les critères dento-gingivaux sont favorables, l’option orthodontique est esthétiquement appréciée, mais lorsque la modification de forme paraît improbable, le choix d’ouverture des espaces est d’autant plus indiqué [4]. L’orthodontie doit alors être envisagée dans le but de créer un espace en adéquation avec le volume nécessaire à la chirurgie implantaire.
Cet article se propose d’illustrer, au travers d’un cas clinique suivi sur plus de dix ans, la gestion des aléas thérapeutiques d’une telle situation et la justification des approches successives.

Première période : 2004-début 2011, le traitement orthodontique

La consultation initiale du patient, alors âgé de 10 ans, laisse entrevoir l’absence de 12 et 22 (fig. 1) dont l’agénésie est confirmée par l’examen radiologique complémentaire.



Après discussion avec l’orthodontiste traitant et en accord avec les parents, le choix d’ouvrir les espaces afin de remplacer les deux dents manquantes par des couronnes supra-implantaires est arrêté et le traitement engagé en 2008.
Un traitement multi-bracket est entrepris afin de fermer le diastème inter-incisif et de distaler les canines. Après deux ans et demi, devant un risque avéré de rhizalyse, la décision d’arrêter le traitement s’impose. L’ouverture des espaces est partielle et compatible avec les proportions cliniques souhaitées pour les deux incisives latérales (fig. 2a). Cependant, les orientations radiculaires de même que les largeurs de crêtes dans les deux secteurs édentés (fig. 2b) ne permettent pas d’envisager une reconstruction implanto-portée adéquate.


En…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Implantologie Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés Gestion d’un défaut de cicatrisation du plancher sinusien à l’aide d’une membrane en magnésium : rapport de cas

L’élévation sinusienne par voie latérale est une technique fréquemment utilisée en implantologie pour compenser une perte osseuse verticale au niveau...
Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés De l’hypersensibilité à la stabilité : une situation mucogingivale

Cas clinique Une patiente âgée de 34 ans, ne présentant aucune pathologie systémique connue et sans antécédents de tabagisme, consulte...
Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés Récessions, hypersensibilité dentinaire et impact sur la qualité de vie

Cas clinique Une patiente vient consulter en raison de douleurs dentaires diffuses qui s’intensifient au brossage. Gênée par des récessions...
Implantologie

Article réservé à nos abonnés Hypersensibilité et récessions : l’apport du tunnel modifié

Objectif et phase thérapeutique Une patiente de 32 ans, non fumeuse, a été adressée pour la prise en charge de...
Implantologie

Article réservé à nos abonnés Extraction, implantation et temporisation immédiate : recycler la dent naturelle ? À propos d’un cas clinique

Les protocoles d’extraction-implantation immédiate, décrits pour la première fois en 1976 par Schulte et Heimke [1], se sont progressivement développés...
Implantologie

Article réservé à nos abonnés Élévation de la température osseuse lors de la préparation du site implantaire : revue de littérature

L’échauffement lors de la préparation d’un site implantaire est un phénomène largement reconnu comme un facteur contribuant à l’échec implantaire...