Du wax-up à la clé palatine : la précision au service des restaurations directes antérieures

  • Par
  • Publié le . Paru dans Biomatériaux Cliniques n°2 - 15 octobre 2021 (page 78-85)
Information dentaire
L’agencement et la distribution spatiale des incréments de composite sont des éléments déterminants quant à l’intégration optique d’une restauration directe antérieure par stratification. Le respect des épaisseurs consensuelles de chaque masse dépend tant du positionnement tridimensionnel du mur palatin, point de départ de la reconstitution, que de son contourage. La précision avec laquelle il est élaboré représente un confort et un gain de temps pour l’architecture des apports consécutifs ainsi que pour l’ajustage occlusal lors des étapes de finition et polissage. Pour ce faire, différentes procédures ont été proposées, parmi lesquelles l’utilisation d’une clé palatine, réalisée à partir d’une cire diagnostique, ou wax-up, représente une procédure fiable et reproductible.

L’intégration esthétique et fonctionnelle d’une restauration directe ne peut s’entendre sans une observation rigoureuse des éléments que l’on cherche à reproduire [1-3]. L’un des principaux facteurs de succès réside dans la capacité à mimer l’agencement tridimensionnel de tissus aux propriétés optiques hétérogènes (fig. 1) [3-6]. En effet, même si la couleur de chaque tissu est déterminée avec soin [7,8], l’aspect visuel final est tributaire de l’épaisseur de chacun ainsi que de leur interrelation au sein d’un volume défini [3,6,9]. L’emplacement de l’apport initial, le mur palatin, est donc fondamental et conditionnant pour la suite du traitement. Ainsi, l’utilisation d’un guide correctement orienté dans les trois sens de l’espace, élaboré à partir d’une situation idéale, constitue un outil de simplification et de confort pour la suite de la procédure opératoire [3,10]. Cet article vise à préciser les points essentiels permettant d’y parvenir, de l’élaboration du wax-up à celle de la clé palatine. En premier lieu, il convient de rappeler les enjeux et les conséquences qui en résultent.

Rappels

Si de nombreuses techniques de stratification antérieure des résines composites ont été décrites ces trois dernières décennies, la méthode la plus communément employée actuellement est la stratification anatomique dite naturelle [1-3,11-14]. Elle suit l’agencement histo-anatomique des tissus à remplacer : une masse de composite émail recouvrant une ou plusieurs masses de composite dentine selon la complexité de la situation (fig. 2).

Cependant, compte tenu de la différence existant entre les indices de réfraction de l’émail naturel et celui du composite, l’épaisseur consensuelle de chaque apport de composite amélaire ne doit pas excéder la moitié de l’épaisseur de l’émail naturel, en vestibulaire comme en palatin [3]. Outre l’épaisseur…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés À l’occasion de l’interdiction du cobalt-chrome en odontologie : la biocompatibilité en odontologie
(partie 2, clinique)

« Il faut toujours prendre le maximum de risques avec le maximum de précautions. » Rudyard Kipling Première partie de...
Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés Classification clinique et modulaire des résines composites : la comprendre par l’image

Au cours des dernières années, la dentisterie restauratrice a connu une évolution marquée vers la simplification des procédures cliniques et...
Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés Les colles universelles : comment classer cette colle aujourd’hui ? Est-ce le gold-standard de demain ?

Les colles ou résines de collage ont joué un rôle déterminant dans le passage d’une dentisterie fondée sur des principes...
Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés Disilicate de lithium : microsabler ou ne pas microsabler, telle est la question ?

Technique incontournable en dentisterie, le microsablage facilite le nettoyage et la préparation des surfaces avant collage. Mais, appliqué au disilicate...
Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés Analyse par Résonance Magnétique Nucléaire de l’interaction entre un ciment verre ionomère et la zircone

L’emploi des ciments comme matériaux d’assemblage de la zircone a été approuvé depuis plusieurs années [1]. Dans les cas où...
Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés Les zircones : une nouvelle option pour la réalisation des inlays/onlays/overlays ?

Les inlays, onlays et overlays (IOOv) sont des restaurations partielles postérieures indirectes qui s’inscrivent pleinement dans le concept du gradient...