Selon le dictionnaire Larousse, le piercing ou body piercing est une pratique consistant à percer la peau en certains endroits du corps ou certains organes, pour y fixer un bijou. C’est une pratique ancestrale qui remonte à l’Antiquité et qui a connu plusieurs significations au cours du temps : ornementales pour les femmes de la Rome antique, signes de haut rang social pour les hommes de l’Égypte ancienne, passage à l’âge adulte chez les hommes incas. On a retrouvé des vestiges de piercings de la langue et de la lèvre chez les Mayas et les Aztèques ainsi que sur des représentations de leurs divinités. Au Moyen-Âge, le piercing était un signe distinctif infligé aux personnes en marge de la société et qui inspirait la peur car il trouvait ses origines en Orient. Avec la Renaissance et la découverte des Amériques, ces bijoux reprennent leur fonction ornementale avec une touche d’exotisme.
Dans une époque plus récente, le piercing devient le symbole de plusieurs courants : hippie, gay, gothique ou punk. Il a été largement démocratisé par de nombreuses vedettes de la chanson ou du cinéma. De nos jours, la pratique se perpétue et touche en majorité les femmes, à un âge plus jeune que les hommes. Leurs motivations restent souvent floues et variées : estime de soi, marque de rébellion, passage à l’âge adulte, embellissement corporel, appartenance à un groupe, etc. C’est un moyen de se démarquer des standards de la société.
Les sites d’implantation des piercings au niveau de la face sont multiples : langue, lèvre, joues, luette et freins. La langue est le site le plus fréquent et le troisième au niveau corporel.
La langue
Il existe plusieurs types de piercing au niveau de la langue. Le plus courant, et le moins dangereux, étant le piercing dorso-ventral (fig. 1). Il traverse la langue de la face dorsale à la face ventrale juste en avant du frein. Il est possible de poser plusieurs piercings à cet endroit.
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