Endodontie
Je félicite Stéphane Simon d’avoir pris l’initiative de coordonner ce dossier de L’Information Dentaire sur l’Endodontie avec la volonté sous-jacente de mettre l’accent sur l’état actuel de l’enseignement et de la pratique de la discipline en France. En effet, force est de constater que, dans la réalité exigeante d’un exercice quotidien en omnipratique, la formation initiale reçue en endodontie lors du cursus universitaire se révèle bien souvent insuffisante pour gérer des situations cliniques qui sont de plus en plus complexes. Par ailleurs, les avancées de la recherche, de la technologie et d’une instrumentation foisonnante et sophistiquée impliquent une mise à jour permanente des connaissances et un entraînement clinique spécifique. Il est clair que la participation ponctuelle à des congrès comme celui de l’ADF ou à des formations continues d’une ou deux journées, même si cela relève d’une intention louable, ne peut permettre d’affronter l’ensemble des défis rencontrés en clinique.
Afin d’optimiser la qualité des soins en Odontologie, il apparaît clairement, dans une politique de santé publique, qu’une compétence spécifique dans chaque discipline devient nécessaire. Actuellement, un groupe de travail mis en place dans le cadre de l’ADF a la lourde tâche d’en établir les critères en endodontie (voir l’article du Dr Jean-Philippe Mallet). Cela n’est pas simple, car la compétence peut être définie comme une qualification professionnelle qui se décline en savoir (les connaissances fondamentales et leur intégration), en savoir-faire (pratique, habileté et expérience clinique) et savoir-être (comportements relationnels spécifiques dans une situation donnée). Lorsqu’elle est acquise, la compétence est mise en œuvre pour remplir de façon pertinente les tâches qui sont attendues, la performance en étant la traduction totale ou partielle dans lesdites situations. Au vu de cette…