À propos de deux cas
Les autogreffes représentent toujours le « gold standard » dans les techniques d’augmentation horizontale et/ou verticale de la crête alvéolaire. Elles sont, de nos jours, bien documentées et offrent une incorporation rapide et fiable.
Cependant, l’absence de tissu osseux en quantité suffisante dans les zones donneuses intra-orales, la réticence du patient à un prélèvement extra-oral (nécessitant une anesthésie générale) ou encore la morbidité due à un deuxième site opératoire nous poussent vers des solutions alternatives.
Les greffons allogéniques, utilisables sous forme de blocs, représentent une option intéressante. Ils permettent d’éviter les inconvénients des différents prélèvements, de réduire le temps opératoire et de disposer de blocs osseux en quantité illimitée.
Greffons allogéniques et chirurgie pré-implantaire
Il existe différentes familles d’allogreffes :
– l’os déprotéinisé de type BioBank, TBF, OST développement (le Puros, proposé par Zimmer Dental, a récemment perdu son autorisation en France) ;
– l’os congelé minéralisé FFBA (« Fresh-Frozen Bone Allograft ») ;
– l’os lyophilisé non déminéralisé FDBA (« Freeze Dried Bone Allograft ») ;
– l’os lyophilisé déminéralisé DFDBA (« Demineralized Freeze Dried Bone Allograft »).
En France, seule la première famille a l’autorisation de l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM).
Nous travaillons depuis quelques années avec les plaquettes osseuses BioBank provenant des têtes fémorales humaines prélevées exclusivement sur des donneurs vivants lors d’arthroplasties de la hanche.
Les têtes fémorales sont transformées en greffons osseux viro-inactivés et stériles par la mise en œuvre du procédé Supercrit®, technologie exclusive basée sur l’utilisation du CO2 supercritique et disposant des autorisations « procédé/produits » délivrées par l’ANSM (ces plaquettes…