Les infections à herpès sont causées par les virus Herpès Simplex de type 1 (HSV-1) et de type 2 (HSV-2). Ces infections entraînent des lésions au niveau de la peau et des muqueuses orale ou génitale [1] et représentent la première cause d’ulcération génitale en France. L’épidémiologie de l’HSV-1 évolue, car les infections surviennent de plus en plus tardivement et concernent désormais fréquemment la région génitale. Les cas d’herpès génital dus à une infection par HSV-1 (9 % chez les hommes et 20 % chez les femmes) augmentent, en partie en raison des pratiques sexuelles oro-génitales devenues probablement plus fréquentes [2]. La prévalence de l’HSV-2, principale cause d’herpès génital, est estimée à 11,3 % [3].
Physiopathologie
Les virus HSV font partie de la famille des Herpesviridae humains [4]. Ils pénètrent dans le corps via une effraction cutanée ou muqueuse, où ils se multiplient au sein des cellules épithéliales. Ce processus conduit à la formation de vésicules, contenant des cellules inflammatoires et des particules virales [5]. Une fois que le virus atteint le conjonctif, par voie centripète, il entre ensuite en contact avec les terminaisons nerveuses d’un nerf sensitif, pour se localiser dans le ganglion nerveux du territoire sensitif correspondant à l’infection. Il entre alors dans une phase de latence. Les principaux sites sont le ganglion trigéminal (herpès oral) et les ganglions sacrés (herpès génital) [6].
On distingue plusieurs stades de l’infection :
- la primo-infection : correspondant au premier contact avec l’HSV ;
- les récurrences qui correspondent à l’expression d’une réactivation virale, chez un sujet ayant déjà contracté le même type d’HSV ;
- les épisodes buccaux ou génitaux non primaires : 1er contact infectant buccal ou génital chez un sujet préalablement infecté à l’autre type d’HSV ;
- l’excrétion virale asymptomatique correspondant…