Hypnose et Implantologie

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 12-15)
Information dentaire
Le cabinet dentaire est souvent perçu par les patients comme un environnement hostile, inconfortable, angoissant, réveillant de mauvais souvenirs, mais aussi de vieilles douleurs. Cette réactivation des souvenirs paralyse les patients, qui préfèrent affronter la souffrance d’une pulpite plutôt que le soin dentaire. La douleur prend alors des dimensions bien plus importantes qu’une simple douleur physique.

Afin de remédier à la souffrance des patients, l’hypnose est aujourd’hui un outil fortement conseillé dans notre pratique quotidienne au cabinet dentaire. Elle permet un gain de temps, une réduction des apports médicamenteux, un confort pour le praticien comme pour le patient et, surtout, agit sur les phobies, la douleur, le stress… [1].

Qu’est-ce que l’hypnose Ericksonienne ?

Milton Erickson est un psychologue, psychiatre, du XXe siècle. Atteint de poliomyélite à l’âge de 17 ans puis paralysé suite à sa maladie, il réussit, à l’aide de l’auto hypnose, à recouvrer toute sa mobilité. Il consacre alors sa vie entière à l’étude de l’hypnose [2].
L’hypnose est un état de conscience modifié présentant des caractéristiques très différentes de celles de l’éveil, voire du sommeil. Les informations et les suggestions reçues en état d’hypnose atteignent des couches profondes de l’inconscient, pouvant ainsi changer des comportements ou encore des habitudes. Cela s’explique par une hyper-réceptivité lors de cet état de conscience, permettant aux informations d’atteindre des couches du cerveau sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle consciemment.
« L’hypnose est un état de fonctionnement psychologique par lequel un patient, en relation avec un praticien, fait l’expérience d’un champ de conscience élargi », explique le Professeur Antoine Bioy, de l’Institut Français d’Hypnose (IFH). En d’autres termes, une dissociation relative est créée entre la réalité et la conscience, plaçant le patient dans une sorte de rêve.
À la différence de l’hypnose classique, souvent appelée hypnose du spectacle et caractérisée par une supériorité de l’hypnotiseur, l’hypnose Ericksonienne prône le respect du patient, de ses souhaits et désirs. Le praticien installe un climat de confiance grâce à des techniques de communication de pointe et à un langage hypnotique puis agit en profondeur en court-circuitant…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique

Thèmes abordés