Imagerie dentomaxillaire par faisceau conique : principes, matériels, indications et dosimétrie

  • Par
  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°2 - 15 juin 2014 (page 103-114)
Information dentaire
Résumé
Depuis une dizaine d’années, le CBCT ou « Cone Beam » s’est peu à peu imposé pour l’étude en 3D des dents et des maxillaires à la place de la tomodensitométrie conventionnelle. En effet, cette technique originale d’imagerie volumique numérique a des qualités indéniables tant au niveau de sa résolution spatiale que de sa dosimétrie. Chaque examen doit être correctement adapté, en termes de paramétrages et de champ de vue, à l’indication et aux besoins du prescripteur. Cela nécessite une formation adaptée et une bonne connaissance de l’outil. Au-delà de l’odontologie, le « Cone Beam » est en passe de devenir un examen de référence dans nombre d’explorations de la sphère ORL et maxillo-faciale, sans compter d’autres applications dans des domaines variés, extra-céphaliques.

Implication clinique
Le CBCT permet une meilleure compréhension et une meilleure visualisation des pathologies. La précision de l’évaluation morphologique descriptive facilite et améliore le diagnostic, la planification des actes et le pronostic de la pathologie ou du traitement.

Après nous avoir fourni le scanner, la combinaison de l’imagerie de projection à rayons X et de l’informatique nous a apporté il y a un peu plus de 10 ans une technique originale d’imagerie volumique numérique pour l’étude des dents et des maxillaires. Très rapidement, ses qualités se sont avérées telles que non seulement elle a conquis le monde de l’odontologie, mais qu’elle est en passe de devenir un examen de référence dans nombre d’explorations de la sphère ORL et maxillo-faciale, sans compter d’autres applications dans des domaines variés, extra-céphaliques.
Dénommée communément en français « imagerie par faisceau conique » ou « Tomographie Volumique à Faisceau Conique » (TVFC) la terminologie anglo-saxonne « cone beam » est plus couramment employée de même que l’acronyme CBCT (Cone Beam Computed Tomography) par opposition au scanner également dénommé MSCT (Multi Slice Computed Tomography). Certains utilisent également les termes de « Radiographie digitale volumétrique » ou VCR (Volumétric Computed Radiography).

PRINCIPE ET TECHNIQUE

Il est possible mathématiquement de reconstruire le volume numérique d’un objet à partir d’une série de projections de ce volume à la condition que ces projections se fassent avec un balayage couvrant au moins 180°.
Cette propriété est à la base de la technologie d’imagerie par faisceau conique.
Le principe en est simple. Un bras supportant un couple « tube à rayons X/capteur » est en rotation (180 ou 360°) autour d’un axe horizontal ou vertical. Le faisceau de rayons X, de forme conique, traverse l’objet à étudier et se projette sur le capteur en constituant une image en 2D dite « de projection ». Une série d’images fixes est ainsi constituée au cours de la rotation du bras ; la position de ce dernier étant connue pour chaque projection, l’ordinateur peut, par une série d’algorithmes, reconstruire la totalité du volume de…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Imagerie

Article réservé à nos abonnés Rayons X

Contexte clinique Un patient de 12 ans, accompagné de sa maman, consulte l’orthodontiste pour obtenir un avis sur conseil de...
Imagerie

Article réservé à nos abonnés Système ICam : intérêts et protocole

Depuis la dernière décennie, une augmentation importante des recherches liées aux outils numériques est constatée, y compris dans le cadre...
Imagerie

Article réservé à nos abonnés Le cabinet dentaire numérique à travers le concept 2D3D4D

Un cabinet dentaire numérique n’est pas différent d’un cabinet qui utilise des outils analogiques, il s’appuie largement sur les données...