L’infection à papillomavirus est l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente. À travers le monde, environ 5 à 10 % de la population est infecté par un Human Papilloma Virus (HPV) [1]. Le virus du papillome humain (HPV) est un virus à ADN double brin. Il en existe plus de 200 types, dont une douzaine peut provoquer des cancers du col de l’utérus, de la vulve ou de l’oropharynx [2]. En 2019, l’HPV a été responsable d’environ 620 000 cas de cancers chez les femmes et 70 000 cas de cancers chez les hommes.
Au niveau du col de l’utérus, environ 90 % des virus HPV disparaissent ou deviennent latents 1 à 2 ans après l’infection, éliminés par le système immunitaire. Au niveau de la cavité orale, cet état de latence reste une hypothèse pour de nombreux auteurs [3]. Selon l’OMS, le carcinome du col de l’utérus représente environ 80 % des cancers dus à l’HPV, dont 90 % surviennent chez les femmes (620 000 cas sur 690 000). On estime que les types d’HPV 16 et 18 représentent 72 % (500 000 cas) et les types d’HPV 31, 33, 45, 52 et 58 17 % (120 000 cas) de tous les cas de cancers attribuables aux HPV. Les HPV 16 et 18 sont, quant à eux, responsables de la quasi-totalité des cancers attribuables aux HPV chez l’homme [4].
Le virus HPV
Le virus du papillome humain (HPV) infecte les épithéliums malpighiens. Ils appartiennent à la famille des papillomaviridae. Il en existe plus de 200, dont environ 100 qui infectent les humains.
La majorité de ces virus peuvent être classés dans l’un des cinq genres. Les alpha-papillomavirus (a-HPV) prédominent dans les muqueuses, telles que les muqueuses génitales et buccales. Les bêta-papillomavirus (b-HPV) et les gamma-papillomavirus (g-HPV) prédominent dans les revêtements cutanés. Les Mu-papillomavirus (µ-HPV) sont responsables des verrues plantaires et les nu-papillomavirus (υ -papillomavirus) sont retrouvés dans les carcinomes…